(Ottawa) Ottawa conclut que le régime de tarification du carbone proposé par le Nouveau-Brunswick respecte les normes fédérales.

La décision annoncée mercredi par les libéraux de Justin Trudeau signifie qu’en avril prochain, les consommateurs du Nouveau-Brunswick cesseront de payer la taxe fédérale sur le carbone et paieront plutôt la version provinciale équivalente.

La province réduit toutefois du même coup sa taxe sur l’essence, afin de minimiser les impacts pour les consommateurs.

Dans le cadre de son plan national de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement fédéral exige que chaque province fixe un prix minimum sur le carbone — 20 $ la tonne aujourd’hui, et jusqu’à 50 $ d’ici 2022 —, sans quoi Ottawa impose sa propre « taxe carbone ».

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, était au nombre des premiers ministres conservateurs qui contestaient cette politique fédérale devant les tribunaux. Il a toutefois fait marche arrière lorsque près des deux tiers des électeurs du Nouveau-Brunswick ont voté pour un parti qui était en faveur d’une taxe sur le carbone lors du scrutin fédéral d’octobre.

Après les élections fédérales, le gouvernement Higgs a présenté à Ottawa, fin novembre, une proposition de tarification du carbone inspirée de systèmes que le gouvernement fédéral avait déjà approuvés pour l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador.