L'un des organismes de certification de l'huile de palme, qui gère la certification de 20 % de la production mondiale, a annoncé jeudi un accord pour une nouvelle norme qui vise à « renforcer » la protection environnementale et les droits de l'Homme dans les plantations.

Cette nouvelle norme comporte de nouveaux principes et critères visant à « renforcer [...] le développement social, la protection environnementale et la prospérité économique à l'échelle mondiale », a indiqué cet organisme, la RSPO (table ronde pour une huile de palme durable) dans un communiqué.

Elle prévoit notamment un élargissement de la protection des forêts « au-delà des forêts primaires », la protection de toutes les tourbières pour les nouvelles plantations et le renforcement de la protection des espèces animales menacées, selon l'Alliance pour la préservation des forêts, un groupement d'industriels qui lutte contre les pratiques favorisant la déforestation.

L'accord prévoit également l'interdiction du paraquat, un herbicide déjà banni en Europe en raison de sa toxicité.

Sur le plan des droits de l'Homme, il inscrit l'interdiction du travail des enfants dans les plantations, l'égalité salariale entre hommes et femmes, et la reconnaissance du statut des femmes de petits planteurs.

Et une norme simplifiée distincte « afin de permettre une meilleure inclusion des petits planteurs indépendants », sera développée par les membres de la RSPO dans les 12 prochains mois, a indiqué l'Alliance.

Elle précise que l'ensemble de ces nouveaux critères « prennent effet dès le vote de l'Assemblée générale » de la RSPO, jeudi.

Cet accord ne s'est pas fait sans peine : le géant suisse de l'alimentation Nestlé avait été mis à l'écart de la RSPO en juin en raison de divergences sur les moyens de parvenir à une huile de palme durable.