Un gouvernement de la Coalition avenir Québec présentera une « politique nationale sur les soins à domicile » et investira 800 millions sur quatre ans pour permettre à plus aînés de demeurer à la maison, a promis François Legault, lundi.

Le vieillissement de la population causera un « choc démographique » d'ici 2030, a prévenu le chef caquiste lors d'un passage à Châteauguay en Montérégie. Pour éviter d'engorger le réseau de la santé, Québec devra faciliter le maintien à domicile des personnes âgées, en les aidant par exemple à préparer des repas, à faire le ménage, ou encore à prendre un bain.

« C'est toujours tentant pour un gouvernement d'aller mettre de l'argent dans les urgences parce qu'on parle des urgences dans les journaux, a expliqué M. Legault. Mais on oublie que, si on veut avoir moins de gens dans les urgences, il faut être capable d'avoir une première ligne forte : des médecins de famille, des soins et des services à domicile. »

« On va le faire, le virage qui n'a pas été fait depuis 15 ans », a-t-il ajouté.

Les ressources consacrées au maintien à domicile sont nettement insuffisantes, dénonce la CAQ. À l'heure actuelle, 31 000 personnes sont en attente d'un service de soutien à domicile dans un CLSC.

M. Legault s'engage donc à débloquer 200 millions par année pendant quatre ans pour permettre aux CLSC d'embaucher davantage de personnel. Il compte aussi mettre à jour la politique sur les soins à domicile n'a pas été modernisée depuis 2004.

« L'enveloppe totale des soins et des services à domicile, c'est autour de 2 milliards, a-t-il indiqué. Donc on parle d'ajouter 10 %, donc c'est pas mal plus que l'indexation, et c'est en plus de ce qui est annoncé par les libéraux. »

Plus tôt dans la campagne, Philippe Couillard a lui aussi promis de consacrer 200 millions de plus par année aux soins à domicile.

Le manque de ressources consacrées à cet effet a été critiqué à plusieurs reprises ces dernières années.

Déjà en 2012, la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, fustigeait les délais d'attente, l'épuisement des proches aidants et les trop grandes disparités régionales.