Jean-François Lisée invite ses adversaires, dont « le maillon faible » de la protection de la gestion de l'offre, Phillipe Couillard, à ratifier une déclaration commune « transpartisane » pour protéger la gestion de l'offre dans la négociation pour reconduire l'ALENA.

Selon le chef péquiste, « c'est le moment de montrer qu'on est transpartisan » et de présenter « une position de force », alors que les quotas de lait ont été mis à mal, dit-il, « à cause des déclarations passées de M. Couillard ». 

Dans le cadre de négociations d'accords de libre-échange avec l'Europe et avec l'accord de partenariat transpacifique, « tout le monde nous a dit des choses rassurantes jusqu'à la dernière minute où le Canada a lâché le Québec », estime M. Lisée. 

« Ces deux [accords] font en sorte que l'industrie laitière québécoise a perdu 400 millions par année. (...) Ça a été possible parce que [Philippe Couillard] a accepté de ratifier [l'accord européen] sans s'assurer d'une juste compensation du gouvernement fédéral, [et ce], avec les applaudissements de François Legault », affirme le chef du PQ. 

Le chef libéral Philippe Couillard a affirmé par le passé qu'il était pour lui impensable d'abdiquer sur la gestion de l'offre dans le cadre des négociations sur l'ALENA. Or, pour le PQ, « il [leur manque de la] crédibilité ».

« Je leur offre l'occasion de [la] rétablir », a dit M. Lisée, citant une entrevue où M. Couillard a évoqué des concessions que le Québec pourrait faire avec l'industrie laitière.  

Le chef péquiste souhaite ainsi réunir ses adversaires en prenant une pause de la campagne électorale pour rédiger une déclaration commune. Celui-ci leur fera d'ailleurs parvenir une ébauche qu'ils pourront ensuite retravailler avant de la rendre publique.

« Nous sommes dans une situation de grand danger », a dit M. Lisée, alors que les négociateurs canadiens sont de retour à la table des négociations à Washington. 

« Je dirais [que nous avons 8 chances sur 10] » d'avoir une déclaration commune, a ajouté le chef péquiste.