Le Parti québécois (PQ) s'engage à implanter un service de repas sains dans les écoles primaires du Québec.

Affirmant que «le Québec est mûr pour une petite révolution des lunchs», le PQ estime que la mesure coûtera à terme 37,9 millions et profitera à plus de 250 000 enfants. Elle sera implantée en quatre ans, d'abord en milieu défavorisé.

Le chef et la vice-chef du parti, Jean-François Lisée et Véronique Hivon, la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, et le candidat péquiste dans Verdun, Constantin Fortier, ont présenté l'engagement mercredi.

Les repas seraient offerts au coût de 1 $ pour les familles à faible revenu (moins de 35 000 $). Celles dont les revenus se situent entre 35 001 $ et 65 000 $ devraient débourser 3 $, alors que le prix serait fixé à 5 $ pour les familles de la classe moyenne dont les revenus dépassent 65 000 $.

La députée Poirier a précisé que le modèle de service de dîners ne serait pas unique et qu'il serait plutôt déterminé selon les besoins spécifiques de chaque école et les infrastructures en place.

Elle note également que les repas servis seraient sains et confectionnés à partir de produits locaux. Les parents qui le souhaitent auraient par ailleurs toujours l'option de préparer les lunchs eux-mêmes.

En conférence de presse, Jean-François Lisée a expliqué que le PQ s'était demandé comment dégager du temps pour les familles, soulignant que de nos jours, en général, les deux parents travaillent.

«Il y a plein d'activités, il y a le sport, il y a les activités parascolaires, les bouchons... Alors on s'est dit, on va commencer par les lunchs, avec une mesure qui va permettre aux parents, ceux qui le désirent, de se décharger de cette tâche-là», a-t-il annoncé.

De son côté, Véronique Hivon a avancé que la mesure serait gagnante à la fois pour les parents et les enfants, mais aussi pour les entreprises qui seront appelées à fournir les repas et pour les agriculteurs et fournisseurs de produits québécois.

Interrogé à ce sujet pendant une conférence de presse à Terrebonne, mercredi matin, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a indiqué que son parti n'avait aucunement l'intention d'offrir une mesure semblable.

«C'est une mesure qui existe un peu déjà dans certaines écoles avec les petits déjeuners, c'est une mesure qui peut être intéressante, mais ce n'est pas une mesure qu'on va proposer», a-t-il lancé.