Pauline Marois entretient le flou sur son avenir advenant la défaite de son parti et sur l'éventualité d'une alliance avec un autre parti pour bloquer un gouvernement libéral minoritaire.

Dimanche, lors d'une mêlée de presse dans sa circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, la chef péquiste a soufflé le chaud et le froid lorsqu'on lui a demandé si elle s'engage à représenter les citoyens de sa circonscription quoi qu'il advienne le 7 avril. « Comme chef de gouvernement, je vais continuer à bien les servir », a-t-elle d'abord dit, laissant entendre qu'elle lie son avenir comme député au fait qu'elle demeure première ministre.

Mme Marois a ensuite ajouté qu'elle est une personne « qui ne lâche jamais ». Mais elle a remis une couche de confusion en déclarant que « dans la vie, on prend les choses au fur et à mesure qu'elles arrivent ». « Et moi demain, je veux qu'on obtienne la confiance des Québécois », a-t-elle dit.

« Je suis là pour servir les Québécois, je vais continuer à les servir. J'ai toujours fait mon devoir jusqu'au bout. (...) Je suis au service des Québécois et j'ai toujours respecté les engagements que j'ai pris à leur endroit. »

Rappelons que Mme Marois avait démissionné de son poste de députée de Taillon en mars 2006 après avoir perdu la course à la direction du PQ quelques mois auparavant.

Pauline Marois est restée évasive au sujet d'une éventuelle alliance avec un autre parti, au cas où le Parti libéral serait porté au pouvoir avec une minorité de sièges à l'Assemblée nationale.

Est-ce qu'elle pourrait envisager une alliance, avec la CAQ par exemple ? lui a-t-on demandé. « Actuellement, non. Actuellement, je veux obtenir la confiance des Québécois », a-t-elle répondu. Et éventuellement ? Elle n'a pas clairement fermé la porte à cette option. Les alliances, « je n'en suis absolument pas là », s'est-elle contentée de dire.

Pauline Marois dit avoir confiance que son parti forme toujours le gouvernement. « L'intuition féminine, ça joue un peu parfois. Je suis confiante pour (lundi) soir », a-t-elle soutenu.

Elle sortait d'un dîner avec des militants dans un restaurant de Baie-Saint-Paul, où elle était accompagnée de son mari Claude Blanchet. Sur place, elle l'a remercié pour son travail dans la circonscription au cours du dernier mois. Mais M. Blanchet ne s'est pas présenté devant les médias aux côtés de Mme Marois.