Le Parti québécois a envoyé une mise en demeure au député caquiste sortant Jacques Duchesneau. L'ancien chef de l'Unité permanente anticollusion a laissé entendre que Pauline Marois a déclenché l'élection pour éviter d'être éclaboussée par la commission Charbonneau.

« On demande à M. Duchesneau de cesser de faire des insinuations à l'égard du Parti québécois sans présenter des faits », a résumé une porte-parole du PQ.

M. Duchesneau, qui a renoncé à se faire réélire dans Saint-Jérôme, a accordé une entrevue à Radio-Canada, plus tôt cette semaine. Il s'est dit convaincu que des informations embarrassantes pour le PQ auraient pu faire surface si la commission Charbonneau n'avait pas interrompu ses travaux pendant la campagne électorale.

La députée sortante caquiste Nathalie Roy a dénoncé le geste du PQ. Selon elle, la commission Charbonneau n'est toujours pas allée au fond des allégations de corruption, de collusion et de financement politique illégal en politique provinciale.

Elle affirme que M. Duchesneau n'a fait qu'énoncer des faits. 

« Dans quel pays est-ce qu'on vit ? a-t-elle dit. Je pensais que c'est un pays libre, au Québec. À partir du moment où on ne fait pas de diffamation, on tient des propos qui sont véridiques, on reçoit une mise en demeure par la tête du PQ. »

« Le PQ, qui se veut le parti de la transparence est en train de bâillonner les gens », a ajouté Mme Roy.