Après s'être rangée derrière le Parti québécois aux élections de 2007, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a décidé de n'appuyer aucune formation politique au cours de cette campagne.

Cette position s'est «nettement dégagée» lors d'une rencontre du bureau de direction samedi, a indiqué le président de la FTQ, Michel Arsenault, qui s'est contenté de s'exprimer par voie de communiqué.L'an dernier, son prédécesseur Henri Massé avait annoncé l'appui de la centrale au PQ à l'occasion d'une conférence de presse, aux côtés d'André Boisclair. La majorité des 1280 membres réunis en congrès extraordinaire venait de voter en faveur d'une résolution en ce sens. Lors de la campagne fédérale de cet automne, la FTQ a appuyé le Bloc québécois. Elle n'avait pas pris position lors des élections québécoises de 2003.

Au cours d'une conférence de presse, Pauline Marois n'a pas voulu dire ce qui, selon elle, pourrait expliquer la décision de la FTQ. «Il faut lui demander. J'ai de très bonnes relations avec toutes les centrales», a dit la chef péquiste.

«Je ne suis pas déçue. C'est la réalité. Il faut être respectueux du choix des gens», a-t-elle ajouté. «Ce qui est important, ce n'est pas l'appui de l'une ou l'autre des centrales syndicales (...). C'est que leurs membres votent pour nous».

Durant la campagne, la plus grande centrale syndicale du Québec - un demi-million de membres - compte militer pour le renforcement du système public de santé et l'abrogation de la loi 33 qui permet le développement de cliniques privées. Même si le PQ propose ces deux mesures, la FTQ a choisi de ne pas se ranger derrière lui. De son côté, la CSN respectera ses statuts et ne prendra position pour aucun parti.