Le maire sortant de Laval, Gilles Vaillancourt, s'est montré confiant de remporter un sixième mandat consécutif après avoir exprimé son vote dimanche matin.

Accompagné de son épouse Francine Vaillancourt, celui qui dirige la troisième ville du Québec depuis 1989 a déposé son bulletin dans l'urne en fin d'avant-midi. Il mettait ainsi fin à un porte-à-porte de plusieurs mois qui l'a mené à plus de 30 000 domiciles.

«Je n'ai pas encore attrapé la grippe H1N1, alors mon système immunitaire doit être bon», a-t-il blagué avant d'aller voter.

Gilles Vaillancourt dirige Laval sans opposition depuis 2001, le Parti PRO des Lavallois occupant les 21 sièges du conseil municipal. Cette année, il fait face à deux candidats indépendants ainsi qu'à deux partis d'opposition, le Mouvement Lavallois dirigé par Lydia Aboulian et le Parti au service du citoyen de Robert Bordeleau.

Le maire a bon espoir que son bilan à la tête de Laval incitera de nombreux électeurs à l'appuyer une fois de plus.

«Je suis un homme de parole, ils savent ce que j'ai fait, a-t-il affirmé. Et ils savent que les engagements que j'ai pris, c'est ce qui va arriver.»

Le maire souhaite bâtir un centre sportif et culturel de 96 millions. Il s'est aussi engagé à investir 112 millions pour construire une usine de transformation des déchets. Et il continuera d'acquérir des terrains pour en faire des zones protégées.

Éthique

Au cours des dernières semaines, ses adversaires ont réclamé la tenue d'une enquête publique sur l'attribution de contrats municipaux à Laval. La Presse a révélé que huit entreprises ont obtenu 75% des contrats attribués par l'administration Vaillancourt entre 2001 et 2008. Un ex-fonctionnaire a également affirmé que des firmes se sont concertées avant de répondre à un appel d'offres à Laval en 2003.

Les thèmes de l'éthique et de l'intégrité ont-ils eu la même résonnance auprès des électeurs qu'à Montréal? Non, a répondu M. Vaillancourt. Ces derniers mois, il dit avoir rencontré plus de 40 000 électeurs, et rares sont ceux qui l'ont questionné sur ce sujet.

«Étrangement, à peu près jamais, a-t-il dit. Certaines journées, une personne m'en parlait à chaque 300 portes, parfois personne ne m'en parlait.»

Mais il concède que la classe politique au grand complet sort entachée de la campagne municipale. Il se dit ouvert à ce que le gouvernement révise la loi sur le financement des partis politiques.

«Ce n'est pas bon pour toutes les campagnes au Québec, a-t-il indiqué. Ça a jeté un discrédit important dans l'opinion publique.»