Stéphane Dion a affirmé que son parti était uni, en réaction au nouveau livre de Paul Martin, dans lequel l'ancien premier ministre règle ses comptes avec son prédécesseur, Jean Chrétien.

Stéphane Dion a affirmé que son parti était uni, en réaction au nouveau livre de Paul Martin, dans lequel l'ancien premier ministre règle ses comptes avec son prédécesseur, Jean Chrétien.

Dans l'ouvrage à paraître d'ici quelques semaines et obtenu par Le Devoir, l'ex-chef libéral affirme que son successeur, M. Dion, est la victime de décisions prises par Jean Chrétien dans le seul but de nuire à son rival de toujours.

La rivalité Chrétien-Martin est bien connue et a été ramenée au grand jour par Jean Chrétien dans un livre publié l'an dernier. À son tour, Paul Martin revient sur le sujet, en disant notamment que M. Chrétien avait changé les règles de financement des partis politiques fédéraux afin de miner ses capacités de bien gérer le parti.

Il a ajouté que le premier ministre canadien de 1993 à 2003 avait reporté à dessein la publication du rapport de la vérificatrice générale sur le scandale des commandites pour qu'il éclabousse le gouvernement Martin plutôt que son propre gouvernement.

Mais Stéphane Dion a évité comme la peste d'entrer dans cette chicane intestine qui a divisé le PLC pendant des années, lors d'un point de presse tenu à Victoria lundi.

«Notre parti est uni. On a des gens qui représentent différents courants, différentes tendances d'opinions, mais ils travaillent ensemble. Les environnementalistes, les économistes, ensemble», a-t-il martelé.

«M. Martin et M. Chrétien sont intervenus dans cette campagne très fortement en disant aux Canadiens : élisez un gouvernement libéral. Nous sommes unis plus que jamais parce que nous voulons aider notre pays dans ces temps difficiles», a conclu M. Dion sous les applaudissements des quelques partisans présents.

Il a enfin indiqué que son parti ne hausserait pas les plafonds de dons permis pour les partis politiques s'il reprenait le pouvoir. Le Parti conservateur a abaissé ce plafond à un peu plus de 1000 dollars, ce qui nuit encore davantage aux libéraux, qui a traditionnellement compté sur les grands donateurs pour financer ses campagnes.