Dans une garderie de Nepean en banlieue d'Ottawa, Stephen Harper a repris sa campagne électorale lundi matin en annonçant des améliorations à la Prestation universelle pour la garde d'enfants.

Le chef conservateur souhaite ainsi démontrer que son gouvernement se préoccupe du bien-être des familles canadiennes.

M. Harper a en effet promis d'indexer à l'inflation les 100 dollars versés chaque mois par enfant de moins de six ans dans le cadre de la Prestation universelle pour la garde d'enfants, un programme instauré après les élections de janvier 2006. Le chef conservateur a également annoncé que s'il était réélu il libérerait de tout impôt cette prestation, une mesure qui serait destinée aux parents célibataires qui ne gagnent qu'un seul revenu, soit une bonification qui coûtera à l'État près de 50 millions de dollars par an.

Quant à l'indexation de la prestation, les conservateurs l'ont aussi évaluée à 50 millions de dollars. Ce 100 millions $ s'ajoute donc aux 2,4 milliards déjà offerts par la Prestation universelle pour la garde d'enfants.

«En tant que parent, a dit M. Harper, je connais les défis financiers posés par l'éducation des enfants. Et, bien sûr, je comprends que ces défis sont encore plus grands pour plus d'un million de parents célibataires à faibles revenus.»

Cette annonce de M. Harper a par ailleurs fait sortir de ses gonds le chef du NPD, Jack Layton, qui faisait campagne à Vancouver.

«Ce que M. Harper propose pour aider les familles, c'est une augmentation de 2,67 $ par mois. Nous proposons une augmentation de 300 $ par mois par enfant, pour les familles. Ça c'est quelque chose qui peut les aider», a tonné M. Layton.

«M. Harper veut prendre son allocation pour enfants de 100 $, dont une partie importante est imposée de toute façon, et l'indexer à l'inflation. Ça veut dire 2,67 $ d'augmentation par mois pour une famille typique», a ajouté le chef néo-démocrate.

M. Layton a rappelé que le NPD propose d'augmenter ces allocations à 400 $ par enfant par mois pour les familles de travailleurs.

«Et nous pouvons le faire parce que nous ne proposons pas de donner 50 milliards de dollars aux compagnies pétrolières et aux banques», a ajouté le chef néo-démocrate.

Ce dernier a estimé qu'il était grandement temps que les Canadiens se choisissent un premier ministre qui cesse «de jouer au Père Noël avec les banques et les pétrolières» et qui cesse également de faire autant preuve «d'avarice» envers les familles de travailleurs et leurs enfants.