L'image du Parti vert a changé, tant au Canada qu'au Québec, au point où il est maintenant considéré sérieusement par les électeurs qui veulent du changement, assure un de ses candidats, André Bélisle. Il envisage même que le Parti vert puisse détenir la «balance du pouvoir» face à un gouvernement minoritaire.

Au cours d'une entrevue vendredi, le candidat du Parti vert dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, militant écologiste connu, a affirmé que son parti croyait pouvoir remporter «une douzaine, une quinzaine» de circonscriptions, le soir du 19 octobre.

«Ce qu'on souhaite - et on travaille très fort pour ça - c'est d'obtenir la balance du pouvoir, parce qu'il y a de fortes chances que ce soit un gouvernement minoritaire. Et on sait qu'on a certains comtés qui sont plus forts que d'autres; dans l'Ouest, en Colombie-Britannique, là c'est vraiment le château-fort avec Elizabeth May et plusieurs candidats du coin. Ici au Québec, on se rend compte qu'il y a un vent de changement. Les gens, avant, ne considéraient pas vraiment le Parti vert et maintenant, ils le considèrent», a confié M. Bélisle.

M. Bélisle est content de voir que les questions environnementales comme celle des pipelines ont pris beaucoup de place dans la campagne jusqu'ici. Mais il dénonce du même souffle le chef néo-démocrate Thomas Mulcair pour son double discours sur cette question.

«On est content que ça se parle. Par contre, on est très déçu des positions des partis politiques. Par exemple, M. Mulcair, qui est un ancien ministre de l'Environnement (dans un gouvernement libéral du Québec), est contre les pipelines dans l'Ouest canadien, mais il est pour TransCanada», déplore M. Bélisle.

En fait, M. Mulcair s'est montré ouvert au projet Énergie Est de TransCanada, mais avec un processus d'évaluation environnementale plus transparent et plus rigoureux.

Pour le Parti vert, il faut plutôt faire le choix des énergies vertes, de l'électrification des transports, tant individuels que collectifs, et lutter contre le gaspillage des ressources.

«Nous, on est tout à fait contre. On doit passer aux énergies vertes et le potentiel d'énergies vertes est immense au Canada comme au Québec», martèle M. Bélisle.

Le candidat vert assure que son parti a un programme élaboré, qui ne se limite pas aux questions environnementales. Il s'est aussi prononcé pour un réinvestissement dans la santé et dans le système d'éducation. Il reproche aussi au gouvernement conservateur d'avoir abandonné des secteurs comme la foresterie et l'agriculture. «Pourtant, si on soutient ces secteurs-là, c'est beaucoup plus durable, c'est beaucoup plus créateur d'emplois. On peut penser aussi aux PME», souligne M. Bélisle.