La salle de spectacle de l'Astral au centre-ville de Montréal était tellement remplie à craquer lundi soir que tous les militants libéraux n'ont pas pu assister au discours de Justin Trudeau lors du premier grand rassemblement électoral du Parti libéral dans la métropole.

Aux côtés d'une quarantaine de candidats, Justin Trudeau a vanté son programme électoral visant à faire «prospérer la classe moyenne» et dont l'une des pièces maîtresses est la bonification de l'allocation canadienne aux enfants.

«Neuf familles sur 10 recevront une allocation plus généreuse qui sortira 315 000 enfants de la pauvreté. Nous baisserons aussi les impôts de la classe moyenne de 3 milliards de dollars. Nous financerons ce plan de deux façons: nous allons cesser d'envoyer des chèques à ceux qui n'en ont pas besoin et nous allons demander au 1% des plus riches de payer un peu plus d'impôt», a affirmé le chef libéral devant 400 militants.

Critiquant le «mirage du NPD», Justin Trudeau a accusé le chef Thomas Mulcair de tenir «pour acquis les Québécois» en promettant un programme national de garderie «moins beau que ce que vous avez déjà.»

Le chef libéral a de nouveau tapé sur le clou du projet de pipeline Énergie Est pour mettre dans l'embarras son adversaire néo-démocrate. «En Alberta, il dit que l'oléoduc Énergie Est constitue la pierre angulaire de sa politique énergétique. Au Québec, il dit qu'il est contre. Les Québécois ont appuyé le NPD de Jack Layton, mais pour M. Mulcair, cet appui semble gênant, tellement qu'il tient un double discours. Mes amis, je vous assure que ce que je dis en français ici, je le dirais en anglais partout ailleurs», a affirmé Justin Trudeau.

Le chef libéral a également lancé quelques salves à Stephen Harper en lui reprochant d'avoir amené le Canada «au bord du précipice» durant ses mandats. «Même après avoir admis que le Canada était en récession, M. Harper continue de dire qu'il n'y est pour rien. Selon M. Harper, le Canada est en récession parce que le prix du pétrole a baissé, mais nous sommes le seul pays du G7 en récession. La réalité, c'est que le Canada est en récession parce que la vision économique de M. Harper est un échec», a ajouté M. Trudeau.