Michael Ignatieff, s'il est élu le 2 mai, promet de faire entrer le système électoral canadien, et le gouvernement, dans l'ère numérique.

Le chef du Parti libéral du Canada propose notamment d'instaurer, dès les prochaines élections le vote en ligne, notamment en commençant par les membres des forces armées et les fonctionnaires canadiens à l'étranger.

«Il faut commencer dès maintenant, a dit M. Ignatieff, de passage à Kingston. C'est une question de la légitimité du scrutin, du vote. Il faut que ça rentre dans l'ère numérique, mais de façon bien bouclée, bien serrée.»

Cette option servirait aussi à rejoindre les jeunes, une clientèle très difficile à intéresser à la joute politique fédérale, selon lui.

«Aux dernières élections, en 2008, seulement un jeune sur cinq est allé voter. Les jeunes sont très impliqués, dans toutes sortes d'activités, mais ils ne participent pas dans les élections fédérales, a souligné le chef libéral. C'est un important défi à relever. Dès qu'on forme un gouvernement, nous allons demander à Élections Canada d'étudier les options pour instaurer le vote en ligne.»

M. Ignatieff propose aussi, pour intéresser les jeunes, d'instaurer une «période de questions» en ligne, dans laquelle le gouvernement répondrait aux interrogations du public, en direct, sans filtre, une fois par semaine. Le chef libéral s'engage lui-même, si est élu premier ministre, à y participer une fois par mois.

«Nous avons un problème de désengagement des jeunes envers le système politique», a estimé M. Ignatieff, de passage dans un laboratoire des sciences de la santé du Collège St. Lawrence, à Kingston, en Ontario.