La firme Moody’s a placé la note financière de l’Université McGill – qui est présentement de Aa2 – « sous surveillance » en vue d’un abaissement probable à venir. Idem pour l’Université Concordia qui se voit prévenir que sa note Aa3 pourrait aussi être vue à la baisse.

« L’augmentation importante prévue des frais de scolarité devrait entraîner une baisse de la demande et des revenus pour McGill », a déclaré Michael Yake, directeur général associé de Moody’s qui y va des mêmes constats pour l’Université Concordia.

Il fait référence à la décision du gouvernement Legault de faire passer les droits de scolarité annuels à environ 17 00 $ pour les étudiants originaires des autres provinces, et à au moins 20 000 $ pour les étudiants étrangers.

Réagissant à l’annonce, Denis Cossette, chef de la direction financière à l’Université Concordia, a déclaré ne pas être « surpris de voir Moody’s placer la cote de Concordia sous surveillance, car nous avons répété à maintes reprises que la dernière annonce du gouvernement concernant les frais de scolarité aura des répercussions considérables. Au-delà des inscriptions, cette décision aura des répercussions importantes. Par exemple, elle ralentira certainement nos projets immobiliers dans le centre-ville ».

L’Université McGill a pour sa part indiqué par courriel qu’« il est clair que les mesures que le gouvernement envisage en ce moment auront un impact négatif sur notre situation financière et qu’on pourrait subir une baisse de crédit. Le coût des emprunts sera désormais plus élevé. L’Université pourrait être contrainte de reporter certains grands projets d’infrastructure et devra envisager d’autres mesures extraordinaires au cours de l’exercice financier 2024-25 ».