La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse va enquêter pour déterminer si les droits des enfants ont été respectés à l’école des Grands-Vents, où une enseignante de première année a été enregistrée tandis qu’elle tenait des propos agressifs envers ses élèves.

La Commission précise que cette enquête a été ouverte de « sa propre initiative » et qu’elle visera à savoir si le centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI), « qui aurait été mis au courant des évènements », a failli à sa tâche de signaler les agissements de l’enseignante à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

La semaine dernière, Québecor a diffusé des enregistrements où on entend une enseignante de première année de cette école primaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac crier après ses élèves. Des parents ont affirmé qu’ils avaient dénoncé la situation à maintes reprises et que les comportements de l’enseignante se sont déroulés sur plusieurs mois.

Le CSSMI a déclenché une enquête administrative, tout comme la police municipale qui se penche sur des allégations de violence physique. L’enseignante et le directeur de l’établissement ont tous deux été suspendus.

« Nous collaborerons à l’enquête »

Dans un communiqué émis lundi, la Commission rappelle que la Loi sur la protection de la jeunesse prévoit que tout employé d’un établissement scolaire a l’obligation de faire un signalement à la DPJ s’il « a un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le développement d’un enfant est ou peut être considéré comme compromis […] ».

« L’enquête vise à vérifier si les faits allégués sont véridiques et si les droits des enfants ont été respectés. Elle a aussi pour but de s’assurer que des mesures soient prises afin qu’une telle situation ne se reproduise pas », écrit en outre la Commission.

« Nous collaborerons à l’enquête », a déclaré à La Presse Mélanie Poirier, porte-parole du CSSMI.