(Montréal) Les négociations pour renouveler les ententes collectives commenceront bientôt avec Québec pour les responsables de service de garde en milieu familial.

Alors que le plus grand groupe, celles qui sont membres de syndicats de la CSQ, prévoit déposer ses demandes plus tard ce printemps, celles qui sont membres de syndicats rattachés à la CSN l’ont fait vendredi, au bureau de circonscription de la ministre de la Famille Suzanne Roy.

Les ententes qui lient ces responsables de service de garde (RSG) en milieu familial au ministère sont arrivées à échéance le 31 mars dernier.

Ces RSG en milieu familial ne reçoivent pas un salaire proprement dit ; elles touchent une subvention pour compenser le service qu’elles donnent à leur domicile.

En entrevue, Chantal Racicot, représentante de ce secteur à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, rappelle qu’il y a pénurie de travailleuses dans les différentes formes de services de garde. Et, selon elle, la meilleure façon d’atténuer cette pénurie est d’améliorer leurs conditions de travail.

« Ça va passer par la valorisation de notre travail, par les sous. On ne peut pas continuer à s’appauvrir, puis penser que nous avons seulement la vocation. Un moment donné, la vocation ne met pas d’argent sur la table », a-t-elle lancé.

Ce regroupement de RSG revendique donc une hausse de la subvention qu’elles touchent qui tient compte de l’inflation. Il réclame aussi un ajustement dans la rémunération par rapport aux travailleuses dans les Centres de la petite enfance (CPE).

« Si M. Legault donne des mandats d’avoir des sous pour la négociation qui s’en vient, bien ça va faire de la rétention, ça va faire une profession attrayante. On va aller chercher d’autres RSG, on va combler encore plus de places » pour les familles, fait valoir Mme Racicot.

Le regroupement demande aussi d’avoir accès à un régime de retraite.

Il revendique également une prime de reconnaissance de l’expérience et une prime pour l’éloignement.