(Montréal) Il y a une hausse marquée de la violence dans les écoles et en conséquence, il est urgent d’envoyer le message que c’est « tolérance zéro » au Québec, dit la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). L’organisation syndicale souhaite que le gouvernement prenne les devants en lançant une campagne de prévention.

Dans un point de presse tenu à Montréal lundi, le président de la CSQ a martelé que le réseau scolaire ne « peut pas tolérer » les évènements de violence qui surviennent dans les écoles. Il peut s’agir de « morsure au préscolaire, ou de menaces de mort pour des profs du secondaire et du collégial », illustre Éric Gingras.

« Souvent, on va essayer de comprendre le geste qui a été posé, on va banaliser des gestes en disant : ce sont seulement des mots », dit M. Gingras.

Le président de la CSQ dit avoir « senti une ouverture » du ministre de l’Éducation Bernard Drainville pour aborder de front ces questions. Il appelle à mettre sur pied une campagne de prévention qui pourrait unir différents acteurs du réseau.

« On veut que toute la société comprenne [qu’un geste de violence], ça aura des conséquences : un encadrement avec les parents », illustre M. Gingras.

Dans un sondage mené par la Fédération du personnel de soutien scolaire l’automne, les trois quarts des membres du personnel de soutien scolaire (74 %) déclaraient avoir subi de la violence au cours de l’année 2021-2022.

Les violences les plus fréquemment rapportées étaient de nature verbale, dont les cris (58 %), les blasphèmes (57 %) et les injures (51 %).

Les trois confinements subis en novembre dans trois cégeps distincts devraient aussi éveiller les consciences, dit le président de la CSQ.

« On nous a dit parfois, notamment au collégial, qu’on ne veut pas faire d’exercices pour ne pas traumatiser les jeunes », illustre-t-il. « C’est en n’en parlant pas qu’on traumatise les jeunes », poursuit Éric Gingras.