Pauline Marois a dévoilé lundi un plan de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic.

De passage dans la ville de l'Estrie, la première ministre a annoncé qu'une somme légèrement supérieure à 16 millions de dollars sera consacrée au projet, un montant provenant de l'enveloppe de 60 millions de dollars proposée dans la foulée de la tragédie ferroviaire.

Elle a expliqué que les fonds serviront à lancer un vaste chantier pour favoriser la relocalisation de plusieurs commerces et institutions largement paralysés depuis le drame du mois de juillet dernier.

Mme Marois a précisé que l'échéancier sera serré, mais que «tous les acteurs concernés sont mobilisés» pour le respecter.

D'après elle, les travaux s'amorceront dès la mi-septembre.

La première ministre a indiqué qu'elle souhaite que le nouvel «axe commercial» soit fonctionnel pour la période des Fêtes.

Elle a dit qu'elle veut voir la localité renaître de ses cendres promptement car, à ses yeux, «une relocalisation rapide est nécessaire pour permettre aux entreprises sinistrées de reprendre leurs activités dans les meilleurs délais, pour sauver des emplois et pour relancer l'économie de Lac-Mégantic».

Prenant place aux côtés de Pauline Marois, la mairesse de Lac-Mégantic a apporté quelques précisions quant à la façon dont les fonds seront utilisés. Colette Roy-Laroche a soutenu que l'argent servira à bâtir des espaces commerciaux, à prolonger la rue Papineau et à construire un pont enjambant la rivière Chaudière.

Le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, Sylvain Gaudreault, s'est, quant à lui dit «convaincu qu'à terme, Lac-Mégantic va pouvoir encore se vanter d'avoir un centre-ville qui est attrayant, dynamique, sécuritaire et dans lequel il y aura des espaces verts».

D'ailleurs, la première ministre Marois a avancé qu'éventuellement, un parc commémoratif sera mis en place en l'honneur des 47 victimes sur le site même de la catastrophe ferroviaire du 6 juillet dernier.

S'adressant directement aux citoyens, elle a lancé: «vous avez manifesté la volonté de vous réapproprier votre communauté, de la rendre belle, attrayante, de regarder vers l'avenir».

Elle a déclaré qu'elle espérait que le site «contribuerait à aider les citoyens à trouver la paix et à reprendre une vie normale».

Questionnée par rapport au chemin de fer, Pauline Marois a déclaré que son gouvernement se penchait sur la possibilité de mettre en place une «voie temporaire permettant la circulation des trains dans les deux axes» est-ouest et ouest-est.

De son côté, Colette Roy-Laroche a réitéré qu'elle souhaitait «pouvoir retrouver le plus rapidement possible le service ferroviaire».

Elle a insisté sur le fait qu'elle avait discuté à de multiples reprises avec les acteurs du parc industriel et qu'ils ne pourront tenir longtemps s'ils continuent d'en être privés.