Le chef de clan de la mafia, Giuseppe De Vito, alias Ponytail, est mort cette nuit dans un hôpital de Québec, a appris La Presse.

Selon nos informations, le détenu de 46 ans aurait été retrouvé inconscient dans sa cellule du pénitencier de Donnacona lors d'une ronde, par un agent correctionnel, peu avant minuit. Les secouristes ont immédiatement pratiqué des manoeuvres de réanimation, en vain, et communiqué avec les techniciens-paramédicaux. De Vito a ensuite été transporté au Centre hospitalier de l'Université Laval à Québec où son décès a été constaté peu avant 1h30.

On ignore les causes de la mort pour le moment. Le corps ne comporte aucune marque de violence. Selon nos sources, vers 23h, le chef de clan a été vu marchant normalement dans son aile et a même fait un signe de la main à la caméra avant d'entrer dans sa cellule pour la nuit.

Des sources ont également indiqué à La Presse qu'un contrat avait été mis sur sa tête il y a quelques mois. Pour le moment, la Sûreté du Québec, qui fait enquête, considère la mort du mafioso comme suspecte.

De Vito purgeait une peine de 15 ans de prison pour complot pour importation de cocaïne à l'aéroport de Montréal. Un mandat d'arrestation avait été lancé contre lui à la suite de la rafle antimafia Colisée en 2006, mais il n'avait été arrêté que quatre ans plus tard.

Selon la police, De Vito aurait participé activement aux événements qui ont provoqué la chute des Siciliens en 2010 et aurait ensuite pris part, avec le caïd Raynald Desjardins dont il était l'allié, au consortium qui a tenté de prendre la direction de la mafia italienne après le règne des Rizzuto. Depuis la libération du parrain, Vito Rizzuto, plusieurs membres du clan De Vito ont fait l'objet d'attentats, dont le bras droit immédiat de Ponytail, Vincenzo Scuderi, tué chez lui l'hiver dernier.

Durant sa cavale de quatre ans, Giuseppe De Vito avait vécu une épreuve terrible lorsque son ex-conjointe, Adele Sorella, a assassiné les deux fillettes du couple. Sorella a été déclarée coupable par un jury il y a quelques semaines à Laval. Fait à noter, aucune trace de violence n'apparaissait sur le corps des fillettes et les autorités n'ont jamais été capable d'établir hors de tout doute la cause des décès. De Vito, qui avait fait tatouer les prénoms de ses deux filles sur son corps en voulait à des membres du clan Rizzuto qu'il tenait responsables de cette tragédie.