«L'eau montait tellement rapidement que même avec une pompe fournie par les pompiers, j'ai décidé de quitter les lieux.» Carole Pitre, comme plus de 300 autres résidants de Saint-Basile-le-Grand, dans la Vallée du Richelieu, a dû se résigner à évacuer sa maison.

Les inondations qui, jusqu'ici, touchaient principalement le Haut-Richelieu, se sont étendues en amont du bassin Chambly.

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L'Île-aux-Lièvres, l'île Goyer, l'île Demers, Saint-Basile-le-Grand et Chambly comptent maintenant parmi les municipalités directement touchées par la crue des eaux.

«Je ne peux pas rentrer chez moi, même pas pour aller chercher quelques affaires», a lancé Line Fontaine, qui habite en bordure de la route panoramique longeant la rivière Richelieu, à Saint-Basile-le-Grand. Elle n'est pas la seule dans cette situation. Dans le rang Robert, transversal à la rivière, des dizaines de voitures sont garées sur l'accotement. Les propriétaires riverains doivent continuer leur chemin à pied.

Des policiers montent la garde un peu partout dans la région. «Si vous avez un kit de pêcheur, allez-y!» a lancé un des policiers rencontrés.

Plus au sud, le fort historique de Chambly se retrouve complètement entouré d'eau. Une vision impressionnante qui démontre la gravité de la situation. Autour du site, des pompiers et une dizaine de bénévoles érigent à bout de bras des digues de sacs de sable. Les militaires n'ont pas encore été envoyés dans cette zone. «En attendant, on espère que ça va se résorber tout seul», a laissé tombé Dominico Aloisio, un résidant de l'île Demers, sur un ton résigné.