Le maire de Paris Bertrand Delanoë a rencontré mardi des leaders étudiants afin de discuter de la hausse des droits de scolarité qui a plongé le Québec dans une crise sociale au printemps.

La présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, a affirmé que le politicien s'est intéressé aux impacts de cette décision sur les étudiants français au Québec.

Cette rencontre était prévue depuis deux semaines, à la suite d'une demande formulée par le maire de Paris, de passage à Québec à l'occasion du Forum mondial de la langue française.

M. Delanoë doit aussi recevoir mardi l'insigne d'officier de l'Ordre national du Québec, des mains du premier ministre Jean Charest.

Lors d'une entrevue qui a suivi la rencontre à Québec, Mme Desjardins a déclaré que le politicien français a évité de prendre position dans le débat sur la hausse des droits de scolarité.

La leader étudiante a affirmé que M. Delanoë souhaitait plutôt comprendre les arguments du mouvement étudiant. Mais selon Mme Desjardins, le simple fait que le politicien socialiste ait demandé cette rencontre démontre la crédibilité des étudiants.

«C'est indéniable depuis le début, on a une bonne crédibilité, mais le fait que le maire veuille nous rencontrer ça démontre que l'intérêt n'est pas que québécois», a-t-elle dit.

M. Delanoë est le deuxième socialiste français à s'intéresser au débat sur la hausse des droits.

L'ancien ministre de la Culture et de l'Éducation nationale Jack Lang était cependant allé plus loin que M. Delanoë en se prononçant contre la décision du gouvernement.