Le porte-parole de Québec solidaire, le député Amir Khadir, estime que les propos de Marc Bellemare devant la commission Bastarache devraient inciter le premier ministre Jean Charest à tirer sa révérénce.

«Il y a un accroc sévère à la démocratie», parce que les décisions du gouvernement sont prises selon les intérêts des collecteurs de fonds et non ceux de la population, selon lui.

«La seule issue que je vois pour M. Charest, pour sauver son honneur, c'est de démissionner», a-t-il dit.

La porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice, la députée Véronique Hivon, a retenu des propos de M. Bellemare que l'étau se resserrait sur Jean Charest.

«Il semble que le premier ministre accorde plus de respect et d'importance à ses collecteurs de fonds qu'à son propre ministre de la Justice», a déclaré Mme Hivon, en point de presse, jugeant «plus que troublantes» les déclarations de Me Bellemare.

Elle a demandé une fois de plus la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction et le financement des partis politiques.

Mandatée par le premier ministre Charest, la commission Bastarache vise à faire la lumière sur les allégations de trafic d'influence dans la nomination des juges soulevées le printemps dernier par Me Bellemare.

Une quarantaine de témoins devraient être entendus au cours des audiences à venir, d'ici au dépôt du rapport de la commission le 15 octobre.