(Ottawa) Il est trop tôt pour conclure que la fin de la pandémie de COVID-19 est réellement en train de se produire malgré des tendances qui sont « une bonne nouvelle », a soutenu vendredi le sous-administrateur en chef de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le Dr Howard Njoo.

« Non, ce n’est pas la fin de la pandémie », a-t-il répondu d’emblée en point de presse quand il a été appelé à se prononcer, à la lumière de l’évolution des données qui semble encourageante même si les rassemblements des Fêtes ont eu lieu il y a à peine quelques semaines.

Le Dr Njoo est d’avis que « la phase aiguë de la pandémie » est passée, mais estime que la situation évolue et qu’on ne peut considérer la COVID-19 comme un dossier clos en matière de santé publique.

« C’est une bonne nouvelle qu’on voit que les conséquences graves, peut-être, avec les variants qui sont en circulation en ce moment, sont moins graves qu’elles n’auraient pu l’être avant, mais il y a encore des taux d’hospitalisation et d’infection qui sont élevés », a dit le représentant de l’ASPC.

Il a profité de l’occasion pour réitérer les conseils de la Santé publique, comme celui d’obtenir une dose de rappel de vaccin contre la COVID-19 si le moment est venu selon les recommandations du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI).

Le regroupement a d’ailleurs publié vendredi une mise à jour à ce chapitre. « Lorsque des doses de rappel du vaccin contre la COVID-19 sont proposées, elles doivent être administrées selon l’intervalle recommandé d’au moins 6 mois après une dose précédente du vaccin contre la COVID-19 ou une infection par le SRASCoV-2 (la durée la plus longue étant retenue), puisqu’un délai plus long entre les expositions au vaccin ou à l’infection pourrait stimuler la réponse immunitaire », peut-on lire dans la déclaration diffusée par le CCNI.

Le comité consultatif précise aussi que les vaccins bivalents sont « les produits de rappel privilégiés pour toutes les personnes de 5 ans et plus ». Un vaccin bivalent est conçu pour protéger contre la souche d’origine de la COVID-19, mais aussi des variants subséquents.

« On va voir ce qui va se passer parce qu’on ne sait pas pour le futur. Les traitements, les recherches continuent d’être importants », a ajouté le Dr Njoo au sujet de l’éventuelle fin de pandémie.

Il a conclu son explication par une métaphore. « En fin de compte, je dis que non, ce n’est pas la fin de la pandémie. Il faut continuer comme […] c’est trop tôt pour, comme on dit, ranger nos manteaux et nos bottes d’hiver », a-t-il illustré.