Devant une circulation très active des virus respiratoires, le DLuc Boileau, directeur national de santé publique, insiste : les personnes à risque devraient se faire vacciner. La campagne de vaccination automnale lancée il y a cinq semaines montre déjà des signes d’essoufflement.

« Il y a encore beaucoup de personnes qui ne sont pas venues bénéficier de cette vaccination, donc on les invite à le faire », a déclaré le DBoileau en conférence de presse mercredi. La Santé publique cible surtout les personnes de 60 ans et plus, et en particulier celles de plus de 70 ans.

Le DBoileau s’attend toutefois à atteindre sous peu son objectif de vacciner de 60 à 70 % des résidants de CHSLD et de résidences pour aînés. « On est rassuré que les personnes en situation de vulnérabilité par leur âge et leur situation de vie soient bien protégées », a-t-il expliqué à ce sujet.

À l’heure actuelle, un peu moins de 22 000 personnes se font vacciner en moyenne par jour, en net recul par rapport au sommet de 30 000 observé il y a deux semaines.

La couverture vaccinale du Québec face à la COVID-19 demeure très faible en ce moment. Seulement 11,6 % des Québécois ont reçu une dose de vaccin au cours des six derniers mois. Il s’agit principalement de personnes de 60 ans et plus.

Une circulation « très active »

Cet essoufflement de la vaccination survient alors que la circulation des virus respiratoires se poursuit. Après une hausse au mois de septembre et d’octobre, la COVID-19 a atteint un plateau. Sa circulation dans la communauté demeure toutefois « très active », précise le DBoileau.

Le poids de la COVID-19 continue également à se faire sentir sur le réseau de la santé. On compte actuellement 1657 personnes hospitalisées positives à la COVID-19, dont seulement 40 aux soins intensifs. Cela fait un mois et demi que le nombre de patients atteints par la COVID demeure à ce niveau élevé.

Le Québec enregistre également en moyenne neuf décès par jour en raison de la COVID-19. « La pandémie a beau être en arrière de nous, le virus continue à circuler », dit le DBoileau. Le nombre de cas dépistés par des tests PCR a augmenté de 9 % depuis une semaine. Le taux de positivité demeure également très élevé à 20,2 %.

D’autres infections sous la loupe

Or, la COVID-19 n’est pas seule à circuler en ce moment. L’influenza est en augmentation au Québec et on peut s’attendre à ce qu’une vague d’infections fasse son arrivée au Québec avant Noël, a indiqué le DBoileau.

On n’est pas encore dans la saison grippale, mais elle sera incontournable. Elle s’en vient.

DLuc Boileau, directeur national de santé publique

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est aussi en augmentation, particulièrement chez les enfants. « Cette vague est en train de monter et affecte nos salles d’urgence et nos hospitalisations en pédiatrie », dit le DBoileau.

En tout, 7,8 % des tests de dépistage pour le virus respiratoire syncytial se sont avérés positifs depuis une semaine. Celui-ci est en hausse constante depuis deux mois. On précise toutefois que la situation actuelle est moins préoccupante que l’an dernier.