Dès le 5 janvier, tous les voyageurs provenant de Chine, de Hong Kong et de Macao, qui font face à une importante vague de contaminations à la COVID-19, devront présenter un résultat négatif à la COVID-19.

Le gouvernement du Canada justifie l’application de cette mesure par « l’augmentation subite des cas de COVID-19 en République populaire de Chine, et en raison de la quantité limitée de données épidémiologiques et liées au séquençage génomique du virus concernant ces cas », a déclaré Ottawa par voie de communiqué.

« Nos actions sont dictées par la prudence et les mesures seront adaptées en conséquence », a déclaré samedi soir sur Twitter le ministre de la Santé du Canada, Jean-Yves Duclos.

Plus tôt cette semaine, plusieurs pays dont les États-Unis, le Japon, la Taiwan et l’Italie avaient annoncé imposer de nouvelles restrictions d’entrée sur leur territoire aux voyageurs de Chine.

Dans les dernières semaines, le nombre d’infections a explosé d’un bout à l’autre de la Chine. La politique « zéro COVID-19 » pratiquée par le pays depuis début 2020 a été rapidement démantelée. Admettant qu’il était « impossible » de suivre l’évolution de l’épidémie, le pays a cessé depuis dimanche de publier des données quotidiennes sur la situation sanitaire.

L’absence de séquençage des cas de COVID-19 en Chine permettant d’identifier les nouveaux variants inquiète plusieurs experts. En entrevue avec La Presse mercredi, la Dre Caroline Quach, pédiatre et microbiologiste-infectiologue au CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal, admettait toutefois ne pas être convaincue que les mesures aux frontières vont changer le portrait de la situation. « Probablement que les variants que l’on essaie de freiner sont déjà à nos portes », dit-elle.