Des températures au-dessus des normales sont prévues cet hiver au Canada, selon Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). C’est un hiver doux qui régnera aussi au Québec.

Il faut donc s’attendre à des températures moyennes plus douces que la normale du mois de décembre au mois de février, mais pas tous les jours, nuance Gerald Cheng, météorologiste de sensibilisation aux alertes de ECCC.

Une bonne partie du Québec devrait se retrouver sous une épaisseur de neige près de la normale. Le pays sera cependant en déficit de neige, selon les prévisions d’ECCC. « Les conditions plus chaudes que prévu signifient que davantage de précipitations tomberont sous forme de pluie, et moins sous forme de neige, et que la neige au sol aura tendance à fondre plus rapidement », explique Nathan Gillet, chercheur scientifique d’ECCC.

Dans les prévisions de MétéoMédia, dévoilées plus tôt cette semaine, on indiquait que le Québec bénéficierait de températures douces et clémentes en décembre, suivies de températures plus près des normales pour les mois suivants.

Des hivers de plus en plus doux

« Les changements climatiques d’origine humaine et un fort El Niño contribuent tous deux à ce réchauffement », selon l’agence fédérale. Les conditions d’El Niño sont associées à des conditions plus chaudes que d’habitude sur une grande partie du Canada, tout particulièrement dans l’Ouest.

Mais ce sont les changements climatiques provoqués par les humains qui ont le plus d’impact. « Au cours des dernières décennies, le Canada s’est considérablement réchauffé durant l’hiver, en particulier dans le nord du pays. » L’hiver canadien s’est réchauffé de près de 3 °C depuis 1948, et ce sont près de 2 °C qui sont attribuables aux changements climatiques causés par les humains, selon l’agence fédérale.

Ce réchauffement qui s’accélère fait écho aux dernières données de l’observatoire européen Copernicus, qui indiquent que 2023 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. « Les mois de juin, juillet, août, septembre et octobre ont été les plus chauds par rapport à leurs moyennes respectives depuis 1940 […] et il est pratiquement certain que 2023 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée », révélait l’agence dans son dernier rapport.