(Ottawa) Le chef conservateur Pierre Poilievre a déclaré que le syndicat représentant le personnel de cabine de WestJet devrait s’excuser d’avoir tenté de museler la liberté d’expression.

M. Poilievre a utilisé le système d’annonces publiques pour prononcer un discours de 45 secondes, dimanche soir, à bord d’un avion de WestJet qui se dirigeait vers Calgary en provenance de Québec, à la suite du congrès du parti conservateur.

Après que la vidéo du discours a été diffusée en ligne, le président de la section locale 4070 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)-Alberta a déclaré qu’il était décevant que la compagnie aérienne ait permis à un politicien d’utiliser le système de sonorisation de l’appareil, et que le personnel de cabine n’ait pas eu son mot à dire dans la décision.

Le syndicat voulait que WestJet et M. Poilievre s’excusent d’avoir mis les employés en cabine dans cette situation.

S’exprimant à Vancouver, jeudi, M. Poilievre a affirmé que le personnel de cabine lui avait demandé de parler à plusieurs reprises sur ce vol, et que c’était le syndicat qui devrait s’excuser.

« Le syndicat devrait s’excuser d’avoir tenté de museler la liberté d’expression. L’équipage m’a invité à prononcer un discours et ils l’ont fait à plusieurs reprises, a soutenu M. Poilievre. Et je pense que c’est parce que les gens qui travaillent dans les avions, les gens qui travaillent dans les restaurants, les gens qui construisent des choses aiment mon message. »

À la suite des remarques du chef du Parti conservateur, jeudi, un porte-parole du syndicat a insisté sur le fait que la direction de WestJet avait demandé au personnel de cabine de donner accès au système d’annonce de l’avion et de faire visiter à M. Poilievre le poste de pilotage.

« Comme mentionné dans notre déclaration précédente, cette direction est contraire à la propre politique de WestJet qui stipule que le système de sonorisation est réservé à l’usage de l’équipage », a indiqué Lou Arab, dans un courriel.

Le PDG de WestJet a affirmé, mercredi, que le vol avait été spécifiquement ajouté à l’horaire en raison de la demande supplémentaire liée au congrès, et que la plupart des passagers étaient des délégués conservateurs.

Néanmoins, il a également déclaré qu’ils reverraient la politique.

« Le chef du parti a eu la possibilité de saluer les délégués à bord (ce qui n’est pas inhabituel), mais il ne s’agit pas d’une approbation politique et cela ne doit pas être interprété comme tel, a écrit Alexis von Hoensbroech dans sa propre déclaration publiée sur X, anciennement Twitter. Nous sommes non partisans par nature et reverrons notre politique à ce sujet. »