(Montréal) Un financement de 500 000 $ sera octroyé à cinq cliniques juridiques universitaires à travers le Québec, a dévoilé le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, vendredi matin.

Le ministre en a fait l’annonce lors d’une conférence de presse devant la Clinique juridique de la Faculté de droit de l’Université de Montréal (UdeM), qui recevra un montant de 150 000 $, permettant à 16 étudiants supplémentaires d’intégrer la clinique.

Un projet pilote d’unité mobile sera également mis sur pied par la clinique juridique de l’UdeM, en Abitibi-Témiscamingue.

Les cliniques juridiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) recevront100 000 $, celle de l’Université d’Ottawa, 65 000 $, celle de l’Université de Sherbrooke, 83 000 $, et celle de l’Université McGill, 100 000 $.

Ces montants permettront notamment à la Clinique internationale de défense des droits humains et à la Clinique de justice sociale de l’UQAM de développer une plateforme numérique commune. La Clinique interdisciplinaire en droit social de l’Outaouais de l’Université d’Ottawa développera pour sa part un projet d’équipes volantes qui iront à la rencontre des citoyens, a évoqué le ministre Jolin-Barrette.

« Je constate à quel point les cliniques juridiques universitaires sont importantes dans l’écosystème juridique », a affirmé M. Jolin-Barrette, soulignant qu’elles ont un rôle « très formateur » dans le parcours des étudiants.

Ce financement s’inscrit dans le sillage de l’adoption du projet de loi 75, soit la Loi visant à améliorer l’accessibilité et l’efficacité de la justice, qui permet, depuis l’an dernier, aux étudiants en droit d’offrir des avis juridiques plutôt que seulement de l’information juridique dans les cliniques universitaires. Ces cliniques offrent des services juridiques gratuitement ou à faibles coûts.

Cette mesure marque un « changement de paradigme », selon le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras. Il a souligné que l’expérience en clinique juridique était auparavant « frustrante » autant pour les citoyens à la recherche de conseils, que pour les étudiants en droit.

Pour les étudiants à la clinique, « c’était l’équivalent d’apprendre à nager en restant assis sur le bord de la piscine, les pieds dans l’eau », a affirmé M. Jutras.

« C’est une bataille que les facultés de droit ont menée […] pendant presque deux décennies », a poursuivi M. Jutras, saluant cette nouvelle loi qui permet « à un nombre croissant d’étudiants et d’étudiantes d’offrir de vrais services juridiques dans un environnement contrôlé ».

L’an dernier, la clinique juridique de la Faculté de droit de l’UdeM a offert ses services à 400 citoyens, a souligné le ministre.