Les Fées marraines, un organisme qui habille gracieusement, de la tête aux pieds, des filles pour leur bal, a invité samedi 130 garçons à venir eux aussi choisir de belles tenues en vue de la fête de fin d’études secondaires. L’objectif : qu’aucun jeune ne soit privé de fête pour cause de budget serré.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Quand la copine de Médéric Richard l’a vu aussi beau, elle a fondu en larmes. Il y a deux mois, Médéric enterrait son père dans des habits de deuil qu’il n’a plus envie de revoir. Il a donc opté pour le plus coloré des habits. Papa et maman ont mené fiston à bon port : Médéric ira au cégep en techniques juridiques.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

« Ce n’est pas un habit qu’on leur donne, c’est de la dignité », lance Linda Blouin, qui a fondé les Fées marraines en 2014 sous l’impulsion de son élève Geneviève Peel. En lui apportant sa robe de bal pour qu’elle lui donne une deuxième vie, Geneviève a obligé sa prof à lancer ce projet parti d’un petit placard d’une polyvalente de Montréal.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

« Au début, on pensait distribuer 100 habits [neufs]. Puis ça a monté à 120, puis à 130. Les gars se sont vraiment montrés intéressés ! », explique Lyne Arcand. Rien n’a été négligé : un interprète en langue des signes était même sur place. Et des pros ont fait les nœuds de cravate, qui n’auront qu’à être resserrés le jour J.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Samuel Lulendo a été l’un des premiers arrivés, histoire de donner un coup de main aux Fées marraines. C’est lui qui a déroulé le tapis rouge de l’entrée, parce que oui, tapis rouge il y avait à la porte de l’entreprise où les jeunes étaient invités pour l’essayage.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Des habits, des cravates, des nœuds papillon, des caleçons, même ! « Ce que j’aime, c’est d’avoir accès aux vraies personnes que sont ceux qui jouent les toughs et que l’on voit tout sourire », dit Linda Blouin, fondatrice des Fées marraines.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Les mesures ont été prises samedi, et les vêtements seront livrés dans quelques semaines, parfaitement ajustés pour chacun des jeunes.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Même les grands joueurs de basket ont trouvé chaussure à leur pied. Ne leur reste qu’à déterminer s’ils opteront pour le look veston-chaussures de sport décontracté ou pour un style plus classique.