Plus d’une centaine de personnes ont manifesté mercredi soir à Montréal, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, contre la brutalité policière. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui avait déployé plusieurs effectifs sur les lieux, a annoncé en soirée avoir constaté cinq méfaits et procédé à une arrestation.

Les manifestants avaient initialement été conviés par les réseaux sociaux à se réunir vers 18 h au parc Notre-Dame-de-Grâce, situé à l’intersection de l’avenue Girouard et de la rue Sherbrooke Ouest, dans le cadre de la 27Journée internationale contre la brutalité policière.

« La police tue en prison et dans la rue », pouvait-on lire sur une grande affiche portée par des membres du peloton de la foule, qui avaient aussi des drapeaux rouges à la main. « Mettre fin à la brutalité policière, c’est possible » ou « SPVM : police politique » était-il aussi écrit sur d’autres affichages aperçus par La Presse.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Sur Facebook, le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), qui tient annuellement un rassemblement de ce genre le 15 mars depuis plusieurs années, avait dénoncé que « les policiers et agents de détention peuvent porter en théorie des noms et des fonctions différentes, ils assurent le même rôle de répression et de violence ».

« L’État ne cesse de construire de nouvelles prisons et d’investir toujours plus dans des corps policiers toujours plus meurtriers », a aussi fait valoir l’organisme, en appelant à ne pas laisser « la répression policière en prison passer sous silence ».

Cinq méfaits constatés

Dans un bilan de l’évènement rendu public en fin de soirée, le porte-parole du SPVM, Manuel Couture, a indiqué que « des fumigènes ont été déployés par les manifestants et que des méfaits — on parle principalement de graffitis et vitres cassées — ont été constatés sur les lieux ».

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« Par la suite, plusieurs objets, comme des poubelles, des cônes de circulation et des pancartes, ont été déposés sur le trottoir afin de gêner le travail des policiers », a-t-il aussi fait remarquer.

Au total, cinq méfaits ont été recensés par les policiers, qui ont aussi procédé à l’arrestation d’une personne durant la manifestation, un homme âgé de 39 ans, a enfin rapporté l’agent Couture.

Le tout s’est terminé aux alentours de 20 h, quand la plupart des manifestants sont entrés dans la station de métro Vendôme afin de quitter les lieux. Aucune personne n’a été grièvement blessée durant l’évènement, selon les informations récoltées en soirée auprès des autorités policières.