(Ottawa) Un groupe de quatre pays, emmenés par le Canada, a annoncé mercredi avoir demandé que Téhéran se soumette à un arbitrage contraignant pour « tenir l’Iran responsable » de l’écrasement du Boeing ukrainien, près de trois ans après la catastrophe.

Le Canada, l’Ukraine, la Suède et le Royaume-Uni s’appuient sur la Convention de Montréal de 1971, qui réglemente les infractions contre l’aviation civile pour demander cet arbitrage.  

La convention prévoit que si les parties ne s’accordent pas sur l’organisation de l’arbitrage au cours des six prochains mois, le différend pourrait être soumis à la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU qui siège à La Haye.  

« Les proches des victimes du vol PS752 abattu par l’Iran méritent que justice soit faite », a souligné Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères canadienne sur Twitter.  

« Cette semaine, nous avons franchi une étape importante de cet objectif et nous continuerons à travailler ensemble pour tenir l’Iran responsable de cette tragédie », a-t-elle poursuivi.

Il s’agit d’une « étape importante », a salué Hamed Esmaeilion, porte-parole de l’Association des familles de victimes du vol, dans une vidéo diffusée sur le même réseau social. « Aujourd’hui est un jour que nous avons longtemps attendu », a-t-il estimé.

Le 8 janvier 2020, les forces armées iraniennes avaient abattu le Boeing effectuant le vol PS752 d’Ukraine International Airlines devant relier Téhéran à Kyiv, causant la mort des 176 occupants, en majorité des Iraniens et des Canadiens.

Elles n’ont reconnu que trois jours plus tard avoir abattu l’appareil « par erreur ».

Les pays négocient de longue date avec l’Iran pour obtenir une indemnisation des familles des victimes.