(Ottawa) Le chef de la Police provinciale de l’Ontario a dû défendre jeudi devant la commission Rouleau les propos qu’il avait tenus en mars au sujet du « convoi de la liberté », qui avait constitué selon lui une menace pour la sécurité nationale du Canada.

Thomas Carrique avait déclaré aux députés fédéraux en mars dernier qu’environ une semaine après l’arrivée de camions lourds dans la capitale fédérale, son service de renseignement avait identifié ces manifestations à Ottawa comme une « menace pour la sécurité nationale ».

Mais le directeur du renseignement de la Police provinciale a contredit son chef, cette semaine, devant la commission d’enquête publique sur le recours, par le gouvernement fédéral, à la Loi sur les mesures d’urgence. Le surintendant Pat Morris a plutôt affirmé qu’il n’y avait jamais eu d’informations crédibles faisant craindre une menace directe pour la sécurité nationale du Canada.

Le commissaire Carrique a convenu jeudi qu’il n’y avait pas de menaces crédibles pour la sécurité nationale, mais il a expliqué que le mot « menaces » avait été utilisé pour indiquer que quelque chose pourrait potentiellement se produire, et que la situation exigeait une analyse plus approfondie.

Il a par ailleurs souligné que le surintendant Pat Morris, grand responsable du renseignement à la Police provinciale, était après tout le grand expert en Ontario sur cette question.

Le Service canadien du renseignement de sécurité s’est dit préoccupé par les appréhensions de la Police provinciale concernant cette « menace à la sécurité nationale ». Mais le commissaire Carrique a expliqué jeudi qu’un chef de police se doit d’examiner très sérieusement toute menace possible.