Les nouveaux paddocks du circuit Gilles-Villeneuve coûteront 6 millions de plus à la Ville de Montréal, selon les termes d’une entente à l’amiable conclue avec l’entrepreneur, le Groupe Geyser, et entérinée la semaine dernière par le comité exécutif.

Le Groupe Geyser a obtenu en 2018 le contrat de 60 millions pour construire l’édifice qui accueille les écuries de Formule 1, lors du Grand Prix qui a lieu annuellement sur l’île Notre-Dame.

Les nouveaux paddocks ont été inaugurés en mai 2019, mais Geyser a déposé en juin 2021 une poursuite de 10,4 millions contre la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), l’organisme paramunicipal responsable du dossier.

L’entrepreneur réclamait notamment des frais pour les mesures d’accélération du chantier mises en place afin de pouvoir livrer l’édifice à la date prévue.

La SPJD a contesté cette réclamation, mais le processus judiciaire a été suspendu en juillet dernier pour que les parties puissent entamer un processus de médiation, qui a permis d’en venir à une entente pour le paiement de 6 millions à Geyser.

« Les discussions tenues entre les parties en cours de dossier et lors des séances de médiation ont mis en lumière un risque réel de responsabilité partagée, dont celle de la SPJD, pour les coûts additionnels réclamés par Geyser, principalement dû à des changements intervenus dans un contexte de projet avec un délai immuable », indiquent les documents décisionnels soumis au comité exécutif.

« Le règlement envisagé permettrait d’éviter ainsi les coûts, les inconvénients et les incertitudes d’un procès. Dans l’éventualité d’un procès, il est à prévoir que celui-ci serait de longue durée, et ce, considérant ses nombreux enjeux, le nombre de parties impliquées au procès et la nécessité d’une preuve exhaustive, notamment par l’intervention d’experts », font valoir les responsables municipaux.

Infiltrations d’eau

La Ville souligne que le règlement à l’amiable permet de conclure tous les litiges entre la SPJD, Geyser, les sous-traitants et les professionnels « à l’exclusion de la problématique des infiltrations d’eau, laquelle demeure sous investigation et pour laquelle la SPJD ne donne aucune quittance à Geyser et à FABG [la firme d’architectes] ».

En effet, en cas de pluie, de l’eau s’infiltre à plusieurs endroits de l’édifice où l’étanchéité est déficiente.

Les nouveaux paddocks comptent trois étages. Le premier niveau accueille les puits et les garages des écuries de F1. Le deuxième niveau abrite la salle des médias, des salles pour la Fédération internationale de l’automobile (FIA), des salles pour le promoteur de la course ainsi que des loges. Le troisième niveau comprend des loges pour les spectateurs.