Finis le plexiglas, la réduction de la capacité et, surtout, la présentation du passeport vaccinal. Les restaurants et les bars se rapprochent d’un retour à la normale avec la levée de plusieurs mesures sanitaires, samedi. La Presse a recueilli les réactions de clients et de propriétaires.

Le passeport vaccinal n’est plus exigé dans les restaurants et les bars. La mesure, instaurée en septembre dernier, a été retirée samedi dans tous les lieux publics, tout comme la réduction de la capacité d’accueil et les heures réduites. La danse et le karaoké sont aussi de retour. Seul le port du couvre-visage reste obligatoire en tout temps, sauf pour manger et boire.

Au comptoir thaï Mae Sri, rue Saint-Denis, une odeur alléchante accueille les clients. Le retrait du passeport vaccinal est « une bonne nouvelle », croit le gérant adjoint Thomas Janton. « C’était bien. Ça nous permettait de contrôler un petit peu les passages et de limiter les regroupements », lance-t-il entre deux services aux tables. Mais l’opération prenait du temps. Et dans un restaurant animé, chaque seconde compte.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Thomas Janton, gérant adjoint du comptoir thaï Mae Sri

Forcément, [la gestion du passeport vaccinal] avait un impact sur notre service.

Thomas Janton, gérant adjoint du comptoir thaï Mae Sri

À quelques portes de là, le restaurant Barranco se préparait à une soirée occupée. Les plexiglas avaient été retirés, des tables avaient été ajoutées. L’espoir renaît. « On avait vraiment hâte », confie le gérant Eli Rubio-Ramos.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Eli Rubio-Ramos, gérant du restaurant Barranco

Le gérant planifie déjà la saison estivale. Dernière étape : la fin du port du couvre-visage dans tous les lieux publics, sauf dans les transports publics, « prévue au plus tard à la mi-avril » par Québec.

Entre deux bouchées d’une soupe fumante, Iana Jimenez a salué la levée du passeport vaccinal.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Iana Jimenez, cliente rencontrée dans un restaurant samedi

Pour moi, la pandémie, c’est du passé.

Iana Jimenez, cliente rencontrée dans un restaurant samedi

Un avis qui n’est pas partagé par Geneviève, attablée au restaurant grec Ouzeri. « Je n’ai pas beaucoup foi dans la solidarité et le souci du bien commun de la population en général », dit la jeune femme, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.

À minuit une, samedi, le Clébard avait rouvert sa piste de danse. « Ça s’est très bien passé », rapporte Benoit Lacaille, directeur général.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Benoit Lacaille, directeur général du resto-bar le Clébard

Le restaurant-bar peut désormais fermer à ses heures habituelles. Mais les clients ont perdu l’habitude de veiller ! « Ça n’a pas été la folie jusqu’à 3 h du matin. Tu vois que les gens ont un autre rythme », remarque-t-il. Il ne s’en inquiète pas trop : les oiseaux de nuit seront de retour, croit-il. « Il y a comme une libération, une effervescence. »