(Québec) Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) veut déclencher une grève en mars, mais reconnaît que la mobilisation sera « difficile ».

Découragée par les négociations qui piétinent depuis deux ans avec le Conseil du Trésor entre autres sur la question salariale, l’organisation amorce une tournée lundi en vue d’obtenir un mandat de grève pouvant aller jusqu’à une dizaine de jours.

Les syndiqués ont manifesté par un froid mordant lundi devant le Conseil du trésor, à Québec, juste à côté de l’Assemblée nationale.

« Mes arguments ne portent plus, alors place à l’action », a résumé la première vice-présidente à l’exécutif national du SFPQ, Maryse Rousseau, en entrevue avec La Presse Canadienne lundi matin.

« On est à la recherche d’un mandat de grève », a poursuivi celle qui est aussi porte-parole de la table des négociations.

« On sait qu’on a un travail de mobilisation qui va être difficile […], mais les gens sont prêts à se battre. »

La partie patronale propose une hausse salariale de 2 % par an, avec une bonification à la troisième année pour ceux qui sont au bas de l’échelle salariale.

« Les fonctionnaires trouvent ça insultant, a commenté Mme Rousseau. Ce n’est pas comme ça que le gouvernement va réussir à garder ses employés. Alors ce qu’on attend, nous, c’est de la reconnaissance qui va passer par un rattrapage salarial. »

Le syndicat réclame au moins 10 % sur trois ans, afin de compenser la hausse du coût de la vie.

« On demande d’arrêter de s’appauvrir, on est écœurés d’avoir des hausses de salaire plus basses que l’inflation. »

En outre, selon le SFPQ, la rémunération est bien meilleure dans la fonction publique au fédéral et au municipal.

Le salaire moyen d’un membre du SFPQ se situe entre 38 000 $ et 40 000 $, a-t-elle précisé. Le syndicat représente 26 000 fonctionnaires.