Après leur quart de travail de nuit, de nombreux travailleurs de la santé de l’hôpital de Saint-Jérôme ont pu rentrer chez eux sans avoir à déneiger leur voiture, malgré la tempête de samedi. Un bon Samaritain s’en était chargé pour eux.

« Je cherchais des façons depuis un certain temps de faire du bénévolat ou de faire quelque chose d’utile pour les gens qui travaillent dans le domaine de la santé, affirme Donald Hargray, 65 ans, à l’autre bout du fil. Ces gens-là font des doubles, travaillent sept jours par semaine. Si on peut les aider, c’est la moindre des choses qu’on peut faire. »

L’idée de déneiger les voitures des travailleurs de la santé lui est venue quand il a entendu parler de la tempête qui allait s’abattre sur le Québec cette fin de semaine. Avec l’aide de sa fille Julie, il est alors parti en repérage pour trouver les stationnements des employés de l’hôpital. Il a parlé avec certains d’entre eux pour confirmer leurs horaires et déterminer le meilleur moment pour entrer en action.

À 6 h 54, muni d’un balai à neige, M. Hargray a commencé son opération de déneigement. Il y a travaillé pendant un peu plus de deux heures et a dégagé environ 150 voitures d’employés.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE DONALD HARGRAY

Donald Hargray

Quelques employés voulaient me donner des pourboires, mais j’ai refusé. Un merci et un sourire, ça me suffit pour la reconnaissance.

Donald Hargray

Revenu complètement trempé chez lui, celui qui a travaillé toute sa carrière en distribution d’équipements de construction a décidé de se remettre à l’œuvre en après-midi. De 14 h 30 à 17 h 15, cette fois muni d’une petite souffleuse, il a aidé une trentaine d’employés à sortir leur voiture de la neige, beaucoup plus abondante que le matin.

Il aurait voulu y retourner pour le quart du soir, mais le couvre-feu l’en a empêché. Il reconnaît aussi que ses deux séances de déneigement l’ont un peu fatigué.

« J’ai vu beaucoup de véhicules qui n’ont pas été déplacés pendant la journée, donc c’est des gens qui font des doubles, explique-t-il. Eux, ils auraient apprécié ça. »

Donald Hargray insiste pour dire qu’il n’a pas fait cette action pour faire parler de lui. « La raison pour laquelle j’accepte de [parler à un journaliste], c’est si ça peut donner des idées à d’autres de poser un geste aussi simple, explique-t-il. Ça ne coûte rien, c’est facile et c’est très apprécié. »