Malgré un nombre significatif de cas de COVID-19 chez ses employés au cours des deux dernières semaines, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) préconise un retour rapide au travail pour les personnes asymptomatiques.

Ce week-end, le SIM a commencé à mettre en œuvre un retour rapide au travail pour les personnes en isolement préventif sans symptômes en utilisant des tests quotidiens le tout selon une politique temporaire de la Santé publique.

« Nous avons eu une augmentation significative du nombre de cas de COVID-19, plus que depuis le début », indique Chris Ross.

Une situation inédite, selon le président de l’Association des pompiers de Montréal (ADPM), syndicat représentant plus de 2000 pompiers dans la région métropolitaine.

On compte environ 100 membres positifs et 300 autres en isolement préventif, causant des problèmes de dotation.

« Et malgré ça, nous continuons à avoir des problèmes avec le maintien des camions en service », s’inquiète M. Ross.

Depuis le 18 décembre, le SIM a eu recours « pour la première fois que l’on puisse se souvenir » à des heures supplémentaires obligatoires, y compris pendant les congés et les vacances.

En région

La COVID-19 s’est également immiscée dans les casernes en région.

« On compte en moyenne entre 8 à 10 cas par services incendie », explique Daniel Pépin, président du Syndicat des pompiers et pompières du Québec, qui représente 2800 pompiers à l’extérieur des villes de Québec et Montréal.

Il propose d’instaurer des quarts de travail de 24 heures au lieu de 12 heures, comme c’est le cas pour au SIM depuis le début de la pandémie. Cette revendication syndicale diminuerait le nombre de va-et-vient dans les casernes et donc les risques d’infection, explique M. Pépin. « On aurait moins de chance d’avoir une éclosion ».

« Le nombre grandissant de cas et d’éclosions, ça réveille. Il n’y a pas de rupture de service pour le moment à ma connaissance, mais on surveille ça », Daniel Pépin.

Du personnel temporaire demeure disponible pour prêter main-forte aux équipes des municipalités à travers le Québec, rassure M. Pépin.

Les premiers répondants sont déjà admissibles à une troisième dose de vaccin, « On invite donc nos gens à aller se faire vacciner. »