(Montréal) C’est à 94 % que les membres de la FTQ dans le secteur public ont approuvé l’entente de principe qui était intervenue avec le gouvernement du Québec, le 29 mai dernier.

L’importance de l’appui à cette entente de principe est significative, compte tenu du nombre de travailleurs visés dans le secteur public.

La centrale syndicale, par le biais de quatre de ses grands syndicats affiliés, représente 57 000 membres dans la santé, les services sociaux et l’éducation, notamment des milliers de préposés aux bénéficiaires.

Jusqu’à 99 %

Le pourcentage d’approbation est pratiquement constant selon le syndicat de la FTQ qui est concerné.

Ainsi, au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) le taux d’approbation de l’entente de principe est de 92,3 % et atteint même 99 % dans la santé.

Au Syndicat québécois des employés de service (SQEES), il est de 93 %. Ces deux syndicats de la FTQ représentent des milliers de préposés aux bénéficiaires et auxiliaires aux services de santé et sociaux, notamment.

Au Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB), il est de 93 % et à l’Union des employés de service (UES 800), il est de 98 %.

Des gains

L’entente sera en vigueur du 1er avril 2020 au 31 mars 2023. Elle pave la voie aux autres organisations syndicales du secteur public, puisque la FTQ est la première centrale syndicale à s’être entendue avec Québec et, jusqu’ici, la seule.

L’entente prévoit des augmentations de 2 % pour l’année 2020-2021, puis 2 % en 2021-2022 et un autre 2 % en 2022-2023. Les conventions étaient échues depuis le 31 mars 2020.

Elle inclut également une nouvelle structure salariale, de façon à verser des augmentations plus importantes aux plus bas salariés.

Par exemple, un préposé à l’entretien ménager léger touchera une augmentation de 9,8 %, un agent administratif de classe 3 de 8,4 %, un concierge de classe II de 8,7 %, un agent de soutien administratif de 7,7 %.

Les préposés aux bénéficiaires et les auxiliaires aux services de santé et sociaux remportent la palme, avec une augmentation d’au moins 15 % sur trois ans. Ainsi, ils voient leur salaire horaire passer de 22,35 $ à 25,63 $, en excluant les primes.

D’autres gains sont notables, par exemple : deux versements d’environ 600 $ seront faits, dont un en 2021 et un autre en 2022 pour les salariés et un versement plus élevé pour les bas salariés.

Aussi, l’employeur double sa contribution au régime d’assurance-médicaments.

De même, l’entente inclut un rehaussement des salaires d’entrée pour des professionnels et des techniciens.

Boyer remercie les travailleurs

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, s’est dit particulièrement fier des améliorations obtenues pour les plus bas salariés du secteur public.

« Il faut remercier les travailleurs et travailleuses pour leur résilience, leur persévérance. D’ailleurs, la crise de la COVID-19 a clairement démontré l’importance des services publics pour la population du Québec. Sans tous ces hommes et toutes ces femmes qui se sont dévoués à la tâche malgré les difficultés rencontrées, je ne crois pas que le Québec aurait pu sortir de cette crise de cette façon, alors que nous approchons de la fin de cette pandémie », a-t-il commenté.

Il lance un message au gouvernement, alors que la reprise est amorcée et que Québec voudra retrouver éventuellement l’équilibre budgétaire.

« Malgré cela, les services publics restent fragiles et le gouvernement devra en assurer la pérennité en les mettant à l’abri de nouvelles mesures de compressions », insiste M. Boyer.