(Montréal) Trentre ans après le drame du 6 décembre 1989 à Polytechnique Montréal, la direction de l’établissement décerne jeudi l’Ordre de la rose blanche à Édith Ducharme, diplômée en génie physique de l’Université Laval.

L’Ordre de la rose blanche a été institué par Polytechnique en 2014, en hommage aux victimes des événements du 6 décembre 1989.

Il est décerné chaque année à une étudiante canadienne en génie qui désire poursuivre ses études aux cycles supérieurs dans ce domaine, au Canada ou ailleurs dans le monde. Le prix, assorti d’une bourse de 30 000 $, a pour objectif de promouvoir des modèles féminins en génie et en sciences.

Pianiste accomplie, Édith Ducharme affirme que c’est sa passion pour la musique qui l’a poussée à comprendre et à manipuler les phénomènes physiques.

« C’est un reportage télévisé sur l’orgue de la Maison symphonique qui m’a donné le coup de pouce dont j’avais besoin pour m’inscrire en génie physique », a-t-elle expliqué par communiqué.

Elle a entrepris ses études de baccalauréat en génie physique, avec une concentration en génie médical et biophotonique, à l’Université Laval en 2015. Se préoccupant de plus en plus de la représentation des femmes en sciences, elle s’est jointe à l’équipe de la Chaire de leadership en enseignement — Femmes et organisations, en tant qu’auxiliaire de recherche de premier cycle. Elle s’est aussi engagée dans la voie de la recherche en optique.

Édith Ducharme s’est inscrite cette année à Polytechnique pour faire une maîtrise recherche en génie physique. Ses travaux visent la mise au point d’un système optique qui permettrait des thérapies laser à l’efficacité d’ablation environ 2000 fois plus élevée que celle de la silice actuellement utilisée.

La marraine de l’Ordre de la rose blanche est la diplômée Nathalie Provost, qui avait été blessée lors de la fusillade du 6 décembre 1989.