Le chef de l'Assemblée des Premières Nations a ouvert la rencontre annuelle de l'organisation, mardi matin, en livrant un plaidoyer contre le racisme.

Perry Bellegarde a soutenu que les membres des Premières Nations sont la cible d'actes haineux et de gestes violents, une situation alarmante qui doit cesser.

M. Bellegarde a cité les réactions haineuses aux accusations portées contre un fermier blanc de la Saskatchewan pour le meurtre d'un jeune Autochtone.

Il a aussi évoqué la contre-manifestation tenue à Halifax lorsque des Autochtones de la Nouvelle-Écosse ont demandé le retrait de la statue du fondateur de la ville. Le gouverneur britannique Edward Cornwallis avait à l'époque offert une récompense pour tout «scalp» de Micmacs.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations (APN) a de plus cité les tensions qui existent entre la police et les Autochtones de Thunder Bay, dans le nord-ouest de l'Ontario. La Commission civile de l'Ontario sur la police a d'ailleurs annoncé lundi que le sénateur Murray Sinclair, qui avait présidé la Commission de vérité et réconciliation du Canada, dirigera une autre enquête, cette fois sur la Commission des services policiers de Thunder Bay, justement.

M. Bellegarde soutient que tous les enfants devraient grandir dans un environnement sans discrimination, empreint de dignité et de respect, et que les Autochtones doivent collaborer avec les autres Canadiens pour trouver des solutions. L'avenir peut sembler sombre, mais le Canada est sur le point de faire une percée en cette matière, estime-t-il.

Le chef Bellegarde a par ailleurs évoqué dans son discours d'ouverture l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui fait l'objet de critiques. Le chef national a demandé aux membres de l'APN de soutenir la commission dans son travail et de placer les familles des victimes au coeur du processus.

L'APN tient son assemblée annuelle à Regina jusqu'à jeudi. L'organisation dit représenter «plus de 900 000 Autochtones dans 634 communautés au pays», mais ne représente pas les Inuits, les Métis et les «Indiens non inscrits», qui sont regroupés au sein d'organisations distinctes.