Certains experts affirment que l'approche permissive du Canada concernant la réglementation des drones commerciaux lui a permis de devenir un chef de file mondial dans cette industrie florissante, alors que d'autres préviennent que le manque de fermeté dans l'application des règles encadrant le nombre croissant de drones récréatifs représente un danger pour le grand public.

Maintenant que les drones récréatifs sont plus abordables, les amateurs sont de plus en plus nombreux à prendre d'assaut le ciel.

Cette popularité grandissante, l'absence de campagnes visant à sensibiliser les gens aux dangers inhérents à ce passe-temps ainsi que les lacunes sur le plan de l'application de la réglementation augmentent les risques de collision entre les petits véhicules aériens sans pilote et les avions avec pilote.

La montée des incidents impliquant des drones récréatifs et des avions ou des hélicoptères a d'ailleurs poussé certaines personnes à réclamer de Transports Canada qu'il sanctionne les amateurs faisant fi des règles de sécurité.

Actuellement, les gens utilisant un drone récréatif pesant moins de 35 kg n'ont pas besoin d'obtenir une licence ou un permis spécial pour faire voler l'appareil. Ils doivent cependant respecter une série de directives établies par Transports Canada, dont l'obligation de se tenir à une distance de 9 kilomètres des aéroports, de ne pas dépasser les 90 mètres d'altitude et de ne jamais laisser leur véhicule aérien sortir de leur champ de vision.

Quant aux drones servant à la recherche ou au commerce, leurs propriétaires doivent posséder un permis pour opérations aériennes spécialisées ou satisfaire à des critères d'exemption très stricts, par exemple s'ils exercent leurs activités dans des régions très éloignées.