La décision des autorités grecques de retenir les navires de la flottille d'aide humanitaire pour Gaza a résonné jusqu'aux abords du Festival de jazz de Montréal cet après-midi. Munis d'une réplique du Tahrir, le navire canadien de la Flottille de la liberté, des militants pro-palestiniens ont voulu sensibiliser le public à la mission humanitaire.

Une cinquantaine de membres du Comité de soutien québécois au Tahrir se sont donné rendez-vous aux entrées du festival en fin d'après-midi pour distribuer des tracts. Ils dénoncent la décision du gouvernement grec d'interdire, depuis hier, aux navires de la flottille internationale d'appareiller des ports grecs. «C'est comme si le blocus que fait Israël s'était transporté aux rives européennes, a fait valoir la porte-parole du comité, Lorraine Guay. Ce dont on ne s'étonne pas d'une certaine façon. On savait que les pays occidentaux en général - États-Unis, Canada, France - appuient Israël. Sur papier, ils n'appuient pas le blocus. Mais dans les faits, ils ne font rien pour le faire lever.»

Le conjoint de Carole Boucher, Stéphan Corriveau, est l'un des quatre Québécois à bord du Tahrir. «Je lui parle régulièrement, a indiqué Mme Boucher. Le moral tient. Ils sont en sécurité. Personne n'est en danger. Ils réfléchissent maintenant à des moyens pour quitter la Grèce.»

Les manifestants n'ont pas bloqué l'accès au Festival de jazz. Lorraine Guay précise que l'endroit a été choisi en raison de l'achalandage. L'organisation du festival, qui dit n'avoir été informée de la tenue du rassemblement que peu de temps avant sa tenue, n'a pas voulu commenter.

De tels rassemblements se sont également tenus à Ottawa, Toronto et Vancouver. Une manifestation aura lieu lundi après-midi devant le consulat général de la Grèce à Montréal. Le comité de soutien québécois au Tahrir compte alors remettre une lettre au consul.