Le nouveau directeur général de la Sûreté du Québec est d'avis que les policiers chargés d'enquêter sur des policiers d'un autre corps lors de politiques ministérielles ne se placent pas en situation de conflit d'intérêts.

Lors d'une interview exclusive accordée à La Presse, Richard Deschesnes a dit n'être pas favorable à la création d'un organisme indépendant, que l'on pourrait appeler la police des polices, pour enquêter lorsque qu'un policier est impliqué dans un incident dans l'exercice de ses fonctions.

L'état-major de la SQ est regroupé dans de nouveaux bureaux au 11e étage de l'édifice de Parthenais et la Société immobilière du Québec a fait des débours de 1,5 million pour les aménager. La décision de quitter le septième étage a été prise par l'ex-DG Normand Proulx.

M. Deschesnes a expliqué que ce déménagement avait été fait pour regrouper tous les décideurs sur un même étage en cas de crise majeure. Ce regroupement ne pouvait pas se faire au septième parce qu'il y a de l'amiante entre les murs, ce qui représente un danger pour la santé. «C'est le seul étage de l'immeuble qui n'avait pas été refait en 1998 et présentement, personne n'occupe le septième étage. Ce regroupement était pleinement justifié et notre nouveau mobilier n'a rien d'extraordinaire», a-t-il précisé.

Pour ce qui est du mode employé lors des politiques ministérielles, M. Deschesnes soutient que les enquêteurs sont des professionnels et qu'ils agissent de la même façon que dans n'importe quels autres dossiers qui leur sont confiés: «C'est bien beau parler de donner ces enquêtes à des membres d'un organisme indépendant, mais qui va faire leurs expertises de plus en plus pointues, très importantes pour mener à bien leur enquête? Les policiers qui agissent lors de politiques ministérielles ont à leur disposition les équipements de la plus haute technologie. On parle de la façon de procéder en Ontario, mais l'organisme rencontre divers problèmes dans ses enquêtes.»

Tournée provinciale

En poste depuis le 1er juillet, M. Deschesnes entreprendra sous peu une tournée provinciale afin d'aller rencontrer les dirigeants des municipalités régionales de comté (MRC) et leurs citoyens desservis par la SQ. Dans certains endroits, le premier contact risque d'être froid. Même si la grogne est beaucoup moins forte depuis les derniers mois, il existe encore un mécontentement envers les services offerts par la SQ, principalement dans la région des Laurentides où des MRC refusent de signer des ententes.

l'entretien, M. Deschesnes sera exigeant envers ses troupes. Il leur demande un «dépassement de soi» afin d'assurer une sécurité complète à la population, tant du côté de la criminalité que sur la route. «La sécurité routière nous préoccupe quotidiennement», a conclu le 22e directeur général de la SQ.

Le nouveau patron des policiers provinciaux veut être présent sur le terrain, être ouvert pour répondre à la population. À la lumière des propos qu'il a tenus lors de