Convaincu qu'il n'a rien à se reprocher, le conseiller Carl Savard a conclu la transaction d'achat du terrain situé sur le boulevard Sainte-Geneviève, également pressenti par Saguenay pour la construction d'une caserne de pompiers.

Le conseiller est officiellement propriétaire du terrain du secteur nord de Chicoutimi depuis le milieu du mois de juillet et ce, même si l'enquête du ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR) n'est pas terminée. " J'avais le droit de poursuivre les démarches. Je devrais avoir la réponse du MAMR en octobre ou novembre mais ça ne m'empêche pas d'aller de l'avant. Je ne suis pas accusé au criminel... ", soutient Carl Savard.

Le conseiller est d'ailleurs convaincu qu'en poursuivant les démarches, il prouve qu'il n'est pas inquiet des conclusions de l'enquête. " C'est la preuve que je n'ai rien à me reprocher. Si j'avais un doute, probablement que je n'aurais pas été de l'avant" explique-t-il.

" Nous avons consulté nos avocats et ils ont dit que nous aurions pu nous passer de toutes ces histoires. J'attends la réponse du MAMR et après, je vais me vider le coeur", promet celui qui considère avoir agi de bonne foi.

Enquête

Rappelons que c'est le maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui avait lui-même demandé une enquête du MAMR après avoir appris que le conseiller municipal et président de la Commission de la sécurité publique avait signé une offre d'achat sur le terrain commercial en mai dernier.

L'enquête du MAMR vise à déterminer si Carl Savard a agi de façon incompatible avec ses mandats d'élus et de responsable de la Commission de la sécurité publique dans ce dossier.

Jean Tremblay

Informé de la conclusion de la transaction, Jean Tremblay s'est dit plus ou moins surpris. " Il vivra avec les conclusions de l'enquête. Moi, mon travail, c'est de demander au ministère si les choses ont été bien faites", explique le maire. Pour le premier magistrat de Saguenay, la conclusion de la vente s'inscrit dans la suite logique des choses.

"Quand tu signes une offre d'achat, tu es obligé d'acheter. S'il a fait une erreur, c'est en signant l'offre d'achat et non pas en signant l'acte de vente. " Peu importe la conclusion, Jean Tremblay s'en remettra au MAMR. " Une chose est sûre, si le ministère conclut qu'il a agi de façon incorrecte, je ne le défendrai pas. C'est certain qu'il ne voyait pas de mal dans ça. Sinon, il ne l'aurait pas fait. Mais ce n'est pas à moi de mener des conclusions. Ce n'est pas mon rôle. Le mien est de m'assurer que tout se fait dans les règles", réitère Jean Tremblay.