Pauline Marois presse le premier ministre Jean Charest de protester contre l'interdit qui empêche les athlètes québécois de brandir le fleurdelisé au Jeux olympiques de Pékin.

La chef du Parti québécois juge inacceptable la décision des organisateurs des jeux de ne tolérer que les drapeaux des 205 pays membres du mouvement olympique.

En vertu de ce règlement, les athlètes du Québec et leurs accompagnateurs, tout

comme ceux d'Ecosse, du Pays de Galles, de la Flandre ou de la Catalogne, ne

peuvent agiter leurs drapeaux nationaux respectifs sur les sites de compétition.

La leader souverainiste québécoise n'est pas la seule à condamner ce règlement adopté à l'origine pour empêcher toute manifestation d'appui au Tibet. Ailleurs dans le monde, des voix s'élèvent contre la décision des organisateurs chinois.

En Belgique, le ministre flamand du Tourisme, Geert Bourgeois, a écrit une lettre de protestation à l'ambassadeur de Chine. Des partis politiques gallois ont aussi fait connaître leur mécontentement.

En visite dans le pays hôte des jeux, le premier ministre Charest doit lui aussi

contester le règlement et faire connaître son insatisfaction auprès des autorités olympiques, a fait valoir Mme Marois, en entrevue vendredi à La Presse Canadienne.

Sans aller jusqu'à défier l'interdit, les athlètes eux-mêmes devraient aussi

manifester leur désaccord, a-t-elle soutenu.