" Notre pire erreur a été d'accepter la venue des centres commerciaux. On a vu les chèques de taxes qui venaient avec l'érection de ces bâtisses et on était tous excités. Ça a brisé nos villes. Ce sont des villages urbains que l'on aurait dû faire, là où magasins et maisons se côtoient. C'est peut-être difficile à imaginer, mais c'était la solution à privilégier", lance le maire de Saguenay, Jean Tremblay.
Lui et une trentaine d'autres membres de la Fédération canadienne des municipalités se trouvent présentement en Colombie-Britannique afin d'observer certains des meilleurs exemples mondiaux de développement durable.
Hier, lors de son appel au Quotidien, Jean Tremblay semblait décidé à amener les familles à habiter au centre-ville, et non pas seulement dans des quartiers domiciliaires.
" Plus il y aurait de monde qui vivrait au centre-ville, plus ce serait intéressant d'y aller. Il faudrait que les gens y aillent d'eux-mêmes. Ce serait un milieu sécuritaire où il ferait bon vivre. Il ne faut plus céder devant les centres commerciaux. À Vancouver, on ne voit pas une multitude de tours collées les unes contre les autres, comme c'est le cas à Montréal. Avez-vous remarqué comment on sent l'ambiance lourde à Montréal, questionne le premier magistrat. À Vancouver, entre chaque tour, il y a des parcs et des arbres. Tout est pensé en fonction du développement intelligent, beau, abordable... durable. "
SAQ
Lors de la dernière séance du conseil de l'arrondissement de Chicoutimi, il a été discuté du fait d'éventuellement obliger la Société des alcools du Québec à déménager ses succursales, lorsqu'il y a lieu, uniquement au centre-ville. Le conseiller Jacques Fortin avait alors affirmé qu'il était important de centraliser les magasins.
Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, est d'avis contraire.
" Si on oblige les gens, ils vont toujours être mécontents. Les forcer, ça ne fera qu'un temps. On doit amener la population à vivre au centre-ville, et pas seulement y concentrer les services", de conclure le maire de Saguenay.