Le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Bernard Généreux, accuse les élus de la MRC Lac-Saint-Jean-Est de vouloir régler leurs comptes personnels en utilisant le Plan de gestion des matières résiduelles.

Selon lui, la chicane autour de la table du conseil qui a eu lieu mardi soir n'est que confusion, puisque la décision d'aménager le site d'enfouissement de L'Ascension a été prise à l'unanimité par les trois MRC du Lac-Saint-Jean en 2007.

" Ce à quoi nous avons assisté cette semaine n'est pas très élogieux en ce qui concerne la prise de décisions de la part des élus.

En effet, le consensus sur la démarche a été fait il y a un bon moment déjà. Je crois plutôt que certaines personnes utilisent un agenda politique caché pour faire passer des commandes et des messages par la bande. C'est bas, triste et déplorable", a lancé M. Généreux lors d'une conversation téléphonique.

Le président de la FQM et préfet de la MRC du Domaine-du-Roy n'a pas mâché ses mots pour dire à quel point il trouve la situation actuelle loufoque.

" Qu'on arrête les niaiseries. Ce dossier-là est réglé et la page est tournée. La seule chose qui pourrait nous faire changer d'idée à ce moment-ci serait une proposition de l'entreprise privée qui ferait en sorte que le projet soit plus rentable, mais ce n'est pas le cas", indique-t-il.

Conformité

Il ajoute que l'argument de la non-conformité du site ne doit pas entraîner une réévaluation du dossier.

" C'est possible que le site nécessite une mise à niveau selon les nouveaux critères du ministère, mais c'est la responsabilité de la MRC Lac-Saint-Jean-Est de voir à ce qu'ils soient respectés. Cette question-là a tellement été discutée et si nous avons recommandé que ce soit à L'Ascension que le site soit aménagé, c'est que nos études ont démontré que c'était la meilleure chose à faire. Les élus savent tout cela et malgré tout, ils continuent d'en parler. C'est de la mauvaise foi", déclare-t-il.

Il soutient également qu'une autre séance spéciale doit être convoquée dans les plus brefs délais afin que les travaux puissent débuter à la date prévue.

"Une nouvelle rencontre doit avoir lieu très rapidement, car si les travaux sont retardés à cause de cela, nous pourrions ne pas être prêts pour le 1er janvier prochain.

Pour l'instant, nous ne sommes pas encore en retard", dit-il.

Néanmoins, Bernard Généreux demeure confiant que la situation s'arrange sous peu.

" La décision était majoritaire mardi soir et elle le sera encore la prochaine fois. Et cette fois-ci, le veto du maire de Saint-Bruno, Réjean Bouchard, ne tiendra plus. Bref, toute une histoire pour revenir au point de départ", conclut-il.