Les quelque 150 investisseurs impliqués dans la faillite des compagnies d'investissements Pension Positive inc. et de l'entreprise à numéro 3877311 Canada inc, à Gatineau, il y a près de trois ans, dans un scandale surnommé le "mini Norbourg", obtiendront sous peu une réponse concernant le dépôt d'une demande en recours collectif afin de récupérer une somme évaluée entre cinq et dix millions de dollars.

Les quelque 150 investisseurs impliqués dans la faillite des compagnies d'investissements Pension Positive inc. et de l'entreprise à numéro 3877311 Canada inc, à Gatineau, il y a près de trois ans, dans un scandale surnommé le "mini Norbourg", obtiendront sous peu une réponse concernant le dépôt d'une demande en recours collectif afin de récupérer une somme évaluée entre cinq et dix millions de dollars.

Selon l'avocate en charge du dossier, Catherine Sylvestre, ce montant d'argent aurait été utilisé de façon douteuse, dans des transactions immobilières, par Marc Jémus, président de la compagnie Pension Positive inc. et deux autres hommes d'affaires de la région d'Ottawa-Gatineau, François Roy, président de 3877311 Canada inc. et Robert Primeau, l'un des fondateurs de la compagnie immobilière Primforce, ayant elle aussi déclaré faillite. L'institution financière B2B Trust, la compagnie Whitney Canada inc. et Whitney Information Network inc. ainsi que le notaire Jean Lafrenière sont également visés par cette demande de recours collectif.

Lorsque le scandale financier a éclaté au grand jour, en 2006, le syndic alors chargé du dossier soutenait que Marc Jémus avait pigé 500 000 $ dans les comptes de la compagnie pour ses dépenses personnelles. Toujours selon le syndic, sa conjointe, Jeannette Gonzalez, avait reçu des honoraires de 14 262 $ alors qu'elle n'était pas officiellement à l'emploi de Pension Positive inc.

"Nous travaillons en étroite collaboration avec le syndic et les rapports de celui-ci ont été déposés pour la requête du recours collectif, explique Me Sylvestre. Il y a beaucoup de sommes d'argent dans ce dossier dont nous sommes incapables d'identifier la provenance et il semble y avoir eu beaucoup d'échanges d'argent entre les trois hommes au fil des années".

Un investisseur d'Ottawa, Sylvio Gagnon, faisait affaire avec Raymond Jémus et son fils Marc Jémus depuis une quinzaine d'années. Lorsque ce dernier lui a proposé d'investir dans l'immobilier, M. Gagnon n'a pas hésité et a proposé à sa femme de confier son fond mutuel à son conseiller financier. À son retour de vacances en 2006, le couple dit avoir compris que quelque chose clochait lorsqu'ils ont aperçu la photo de M. Jémus à la une des journaux locaux.

"Au total, ma femme a perdu 68 600 $ dans cette histoire en plus des 500 $ par mois qu'elle devait recevoir au cours de sa retraite. Et je ne suis pas le pire, affirme le retraité de 70 ans. Je connais des personnes qui ont perdu une somme de 400 000 $ dans cette histoire". M. Gagnon garde tout de même espoir de ravoir ce pourquoi lui et sa femme ont travaillé toute leur vie.

Aucune accusation n'a été portée contre MM. Jémus, Roy et Primeau dans cette affaire.

clamontagne@ledroit.com