J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la série d'articles préparés par la journaliste Caroline Barrière portant sur la vie en centre d'hébergement et le travail auprès des aînés et des malades (parus dans l'édition des 28 et 29 juin et intitulés : "En résidence comme à la maison").

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la série d'articles préparés par la journaliste Caroline Barrière portant sur la vie en centre d'hébergement et le travail auprès des aînés et des malades (parus dans l'édition des 28 et 29 juin et intitulés : "En résidence comme à la maison").

Dans le contexte du vieillissement marqué de la population, de tels articles trouvent certainement toute leur pertinence. Mme Barrière nous a permis d'entrer dans le quotidien de ceux et celles qui vivent dans ces lieux, tout autant que de ceux et celles qui y travaillent. Elle a choisi d'aborder ce quotidien sous ses aspects positifs, son objectif n'étant pas, comme elle le souligne de "mettre au jour un scandale, ni de sordides cas de maltraitance.". Pour autant, il y a toujours place à l'amélioration. Et la vigilance doit rester de mise dans ces lieux et contextes de relations d'aide qui sont toujours à risque de glissement vers une forme de dépendance malsaine. C'est à ce niveau que les membres de la famille de l'aîné qui vit dans ces centres jouent un rôle crucial. À cet effet, il me semble prématuré de conclure dans l'un des articles : "qu'outre le conjoint, les enfants peuvent aussi avoir de la difficulté à accepter la souffrance ou la perte d'autonomie de leurs parents. Ils deviennent alors très exigeants, se disent insatisfaits des soins prodigués et se plaignent que les employés ne font pas suffisamment attention aux leurs".

Rappelons-le, l'intégration dans une résidence est un processus délicat, un point tournant dans la vie de l'aîné ; et dans bien des cas, la décision de quitter le domicile pour la résidence résulte de la force du destin, l'aîné s'y résigne parce que les autres choix sont exclus des scénarios de vie possibles.

Que la famille soit omniprésente en veillant au bien être de l'aîné, en s'assurant d'une qualité de vie et au besoin, en dénonçant haut et fort toute situation déplorable qui pourraient mettre en péril cette qualité de vie, n'est nullement une question de plaintes ou d'insatisfaction. Il s'agit plutôt d'un "engagement continu" et en ce sens, la famille est et doit rester une composante essentielle du concept de vie "en résidence comme à la maison".